Une dernière danse reste dans le pourtour méditerranéen et nous emmène cette fois en Espagne.
Victoria Hislop prend pour cadre historique la guerre d'Espagne qui ravagea et divisa profondément le pays dans les années 30. Pour mettre en scène cette saga familiale, nous rencontrons les Ramirez : Pedro et Concha tiennent un café fortement fréquenté, El
Barril, et y élève leurs quatre enfants, Antonio, Ignacio, Emilio et Mercedes. du moment où Sonia entre dans le café, 70 ans plus tard, le lecteur va se douter que le hasard fait assez bien les choses... Surtout dans les romans ! Oui, car j'ai bien l'impression que
Victoria Hislop a déniché son filon qu'elle va user jusqu'à la corde : les secrets de famille et les ancêtres qu'on déniche alors que l'on ne s'y attendait plus...
En dehors de l'intrigue concernant Sonia, intrigue que j'ai trouvé facile, cousue de fils blancs et superficielle, le reste du roman est passionnant.
Victoria Hislop met en scène la culture espagnole, de la tauromachie au flamenco, décrit la danse des toreros et matadors, et celle des danseuses avec la même passion et la même magie. L'aspect historique, au coeur de l'histoire des Ramirez, m'a semblé mille fois plus accessible que dans d'autres romans évoquant la guerre d'Espagne (comme La capitana par exemple, dans lequel cet aspect m'avait paru beaucoup plus complexe).
Victoria Hislop n'hésite pas à remonter quelques années en amont, avant l'arrivée de Franco au pouvoir, et les événements de 1936 sont racontés via les personnages auxquels le lecteurs a pris le temps de s'attacher, d'une manière à la fois simple et romanesque.
Si ce n'est ce gros bémol concernant l'intérêt de l'historie de Sonia dans la saga de la famille Ramirez,
Une dernière danse témoigne une fois de plus de la capacité brillante de
Victoria Hislop à mettre en scène une historie passionnante dans laquelle amour, trahisons, passions et Histoire se mélangent à merveille. Un très beau voyage sous le ciel andalou.
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