AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 831 notes
Je tiens à remercier Babelio et le Livre de Poche pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse Critique.
J'avoue que s'il n'avait pas été proposé pour l'opération, je ne sais pas si je me serais aventurée à l'acheter...Comme quoi, Masse Critique permet de faire de magnifiques découvertes en nous faisant sortir de nos habitudes littéraires.
Je ressors de cette lecture pleine de questions et le coeur lourd. Non pas à cause du roman en lui-même mais à cause de tout ce qu'il a réveillé en moi.

Lors d'un voyage en Espagne pour parfaire ses connaissances en danse, Sonia ne s'imagine pas un instant que sa vie va trouver un tout autre sens. En rencontrant Miguel, le gérant d'un café, elle se retrouve plongée dans le récit de la famille Ramirez, en pleine guerre civile.

Attention, risque de spoilers !

Finalement, Sonia ne m'a pas intéressée plus que ça. Je l'ai trouvé un peu fade mais cela est peut-être du à son manque d'assurance. Je me suis beaucoup plus intéressée aux enfants Ramirez, en même temps, le récit tourne autour d'eux. Antonio, Emilio, Ignacio et Mercedes, sont frères et soeur mais leurs opinions et leurs idéaux les opposent.
Des 3 frères, c'est Emilio qui m'a le plus touché. Plus discret que les autres, il mourra lors de cette guerre à cause du simple fait de ne pas aimer le bon sexe. Il est le seul à avoir compris que sa petite soeur était comme lui, une artiste, et il l'a poussé à réaliser son rêve.
Ignacio...Le jeune, beau et talentueux matador Ignacio...Ce qui lui arrive et, certes, horrible mais cela ne m'a pas touché une seconde. J'ai eu plus de peine pour sa famille qui a du subir la perte d'un autre enfant que pour sa mort en elle-même. Imbu de lui-même, arrogant et méchant, surtout envers Emilio, je ne peux pas dire que c'est mérité mais en tout cas, je n'ai pas pleuré sur son sort.
Antonio représente le courage et la force de caractère. Il ne s'est jamais avoué vaincu lors de cette guerre malgré les horreurs et les pertes subies...Idéaliste, il s'opposera dès le départ aux nationalistes et décidera de s'engager auprès des républicains pour sauver sa patrie d'une dictature. Son sort m'a vraiment attristé, on peut dire qu'il a manqué de chance lors de sa dernière bataille contre lui-même..
Mercedes, elle, représente l'espoir. Cette danseuse de flamenco, naïve et égoïste au début du roman, se révèlera être une femme forte et indépendante. A 16 ans, elle décide de partir sur les routes en guerre, à la recherche de Javier, son beau guitarista. Tout au long de son périple, la danse l'accompagnera et lui permettra de survivre malgré tout...
Je ne m'attarderais pas sur Concha et Pablo, les parents, qui n'ont jamais rien demandé à personne et qui ont vu leurs enfants s'éteindre les uns après les autres...

J'ai été happé par cette histoire. Dès les premières lignes, Victoria Hislop nous plonge en plein coeur de la culture gitane et raconte avec une facilité déconcertante une période si sombre de l'histoire espagnole.
J'ai été particulièrement touché par ce roman car, bien que romancé et imaginé de bout en bout par l'auteur, il est tout de même inspiré de faits qui ont certainement été réels. L'histoire des Ramirez a sans doute été vécu par une famille et Mercedes représente ces milliers d'espagnols qui ont fuit leur pays et qui ont du se construire une nouvelle vie dans un pays étranger parfois hostile à leur sort, il ne faut pas oublier que cela se passe également au début de la seconde guerre mondiale. C'est aussi cette immigration massive qui m'a le plus bouleversée car cela m'a rappelé douloureusement ce qu'a vécu mon grand-père qui a quitté son Espagne natale, seul, à 15ans.

Pour moi, Une dernière danse a été une lecture pleine d'émotions. Je ne me suis pas attardée sur des détails que certains ont critiqué, comme le fait que Miguel ne peut pas connaître la vie de Mercedes après la mort de Concha, personnellement, je me fiche complétement des ficelles du roman tant l'histoire est touchante et bouleversante.
Je connaissais Victoria Hislop de réputation, L'île des oubliés est dans ma PAL depuis un bon moment déjà mais je n'ai jamais pris le temps de le lire. Maintenant que je connais son style, je vais rapidement me plonger dans ses autres oeuvres, en espérant être autant touchée que durant ma lecture d'Une dernière danse.

Challenge Variété " Livre dont l'action se déroule dans un autre pays"
Challenge Pavés 2014/2015 6
Challenge PAL
Commenter  J’apprécie          90
Grâce à Masse critique de Babelio et au Livre de Poche, j'ai reçu Une dernière danse de Victoria Hislop. J'avais découvert l'auteur avec son superbe roman L'île des oubliés. J'ai voulu renouveler l'expérience avec ce livre. J'ai globalement apprécié ma lecture même si deux ou trois choses m'ont dérangée.

Victoria Hislop débute son roman avec Sonia. C'est une trentenaire londonienne. Son mariage bat de l'aile. Sonia n'a qu'un seul plaisir dans sa vie: la danse. Avec son amie Ingrid, elle décide d'effectuer un stage de salsa à Grenade. Les deux amies s'y amusent follement. Ce début un peu chick-lit ne m'a pas plu parce que c'est un genre littéraire que je n'apprécie pas vraiment. Je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir avec ses deux héroïnes un peu mièvres sur les bords. Je craignais le pire. Bien heureusement, les choses prennent un virage à 180°.

En effet, Sonia va faire une rencontre décisive. Alors qu'elle boit un café à la terrasse d'El Barril, elle se lie d'amitié avec Miguel, le serveur. Il a déjà 80 ans mais il semble vouloir se confier à Sonia. Il va alors lui raconter l'histoire de la famille Ramirez, les anciens tenanciers du café.

Victoria Hislop nous projette alors dans l'Espagne des années 30. On suit la famille Ramirez, le père Pablo, la mère Concha et leurs quatre enfants aux prises avec la montée du fascisme sous la dictature de Franco. Autant le début du roman était sucré et doux, autant la suite du livre s'avère particulièrement dure. L'auteur nous raconte le destin des quatre enfants et plus spécialement ceux d'Antonio et de Mercedes.

Antonio va s'engager dans l'armée républicaine en quête d'un idéal politique et philosophique tandis que Mercedes, danseuse de son état, va se lancer sur les routes d'Espagne afin de retrouver Javier, son amour perdu. Rien ne nous est épargné: les bombes qui tombent sur les réfugiés, les exécutions sommaires, les tortures, l'horreur de la guerre. Certains passages sont très durs à lire au point qu'ils ont failli me faire verser quelques larmes. Victoria Hislop raconte avec passion l'histoire de cette famille de grenadins qui rejoint la grande Histoire. Moi qui ne connaissais presque rien à la guerre civile espagnole, j'ai énormément appris. L'auteur a fait un gros travail de recherches et de documentation et cela se voit.

Une chose m'a pourtant fait « tiquer » par rapport à cette histoire enchâssée dans la narration initiale. Comment Miguel est-il au courant des faits et gestes de Mercedes et d'Antonio? Ceux qui ont lu le livre verront qu'il est impossible pour Miguel d'avoir eu connaissance de leurs parcours. L'auteur a usé du subterfuge de l'histoire racontée par un tiers mais il y a une pièce du puzzle qui ne rentre malheureusement pas.

Cependant l'intrigue familiale est passionnante et on tourne les pages de ce roman sans s'en rendre compte.

Une dernière danse est un bon roman pour l'été. Victoria Hislop a su allier l'Histoire aux secrets de famille à la perfection! Un grand merci à Babelio et au Livre de Poche pour cette belle découverte.
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
Pas gagné au début car l'histoire qui se passe de nos jours n'est là que pour nous amener à la à une autre histoire, durant le soulèvement et montée du fascisme .. On vit le déchirement d'une famille pour diverses raisons..On s'attache vraiment à chacun des personnages, les descriptions sont magnifiques, on y ressent l'essence même du flamenco , l'atrocité du conflit et la détresse et quelle enfin l'histoire d'amour au travers est très profonde et touchante, mais je devrais plutôt dire les histoires d'amour .J'ai littéralement adoré, je vivais au coeur même de l'histoire!
Commenter  J’apprécie          20
un très bon livre, captivant en vous entrainant dans le monde de l'Espagne Franquiste
Commenter  J’apprécie          30
Page de ma chronique:
http://www.leslecturesdelily.com/2015/06/une-derniere-danse-ecrit-par-victoria.html#more

Extrait de ma chronique:
Pour les lecteurs qui ont aimé L'île des oubliés et qui veulent un roman dans la même veine, foncez. Ce livre est exactement ce que vous recherchez. Il est enrichissant, bien écrit, beau, les personnages sont très attachants, l'histoire est pleine de sens, bref ... Tout ce qui fait la particularité de Victoria Hislop.
En revanche, si vous n'avez pas accroché au premier roman de cette auteure, alors passez votre chemin. Vous n'accrocherez pas plus à celui-ci.
Une dernière danse est un roman qui nous fait voyager au coeur de l'Espagne, à Grenade, entre flamenco et corrida, entre quête et récit, entre amour et révélation ...
Un roman profond et enrichissant, qui laisse un très bon souvenir une fois la lecture achevée.
Lien : http://www.leslecturesdelily..
Commenter  J’apprécie          20
Le livre :

Sonia étouffe dans son couple. Aussi, elle saute sur l'occasion quand Maggie, sa meilleure amie lui propose de l'accompagner à un stage de danse à Grenade. La danse la libère et la fait revivre. Un jour, elle prend un café à El Barril et bavarde avec le vieux serveur qui a tant de souvenirs de l'histoire de l'Espagne à lui confier. Sonia, curieuse, écoute le fil de l'histoire d'une famille hors du commun…

Autour du livre :

J'ai beaucoup aimé « l'île des oubliés » et « le fil des souvenirs » qui se passaient en Grèce.

La plume de Victoria Hislop est belle pour raconter l'histoire de l'Espagne, la passion de la danse, du flamenco et la guerre civile. Un livre captivant qui m'a donnée envie envie de découvir la ville de Grenade sous le soleil.

Un roman qui m'a fait penser à mes amies Capucine et Pia, passionnées de danse : le flamenco pour l'une, le tango pour l'autre.
Commenter  J’apprécie          20
Le début est peu lent, mais comme j'ai beaucoup aimé L'Ile des Oubliés, j'ai persévéré dans ma lecture et je ne regrette pas car passé les 100 premières pages, j'ai été plongée dans une page bien sombre de l'histoire de l'Espagne, avec des personnages authentiques qui nous font poser des questions : et moi qu'aurais-je ?
Commenter  J’apprécie          20
Sonia est une anglaise d'une trentaine d'années qui s'ennuie ferme dans son couple. Quand elle se décide à prendre des cours de salsa, elle ne s'imagine pas jusqu'où cela va la mener… Sa meilleure amie Maggie la convainc de partir quelques jours à Grenade pour prendre des cours sur place, s'exercer dans des bars et pourquoi pas, s'initier au flamenco. Au gré de ses pérégrinations dans la ville, elle s'installe dans un café, El Barril, et commence à discuter avec le patron : de l'histoire de Grenade, des photographies d'un torero et d'une danseuse de flamenco accrochées au mur. L'entente entre Miguel et Sonia est immédiate, et les confidences du vieil homme tout à fait fascinantes et terribles : il va lui conter l'histoire de la famille Ramirez, ancienne propriétaire du café, en plein coeur de la Guerre d'Espagne. La fille, Mercedes, est adorée de ces trois frères qui ne parviennent pas à s'entendre : Ignacio, le torrero aux idées franquistes ; Antonio, le républicain convaincu ; Emilio, le doux rêveur arrimé d'une guitare, qui partage les idées d'Antonio. Les événements de Grenade, l'arrivée en force des franquistes, les persécutions et arrestations aléatoires, vont se mêler aux destins des trois frères et de Mercedes, tombée amoureuse d'un joueur de guitare gitan pour qui elle danse le flamenco. Au coeur de cette guerre civile qui va déchirer l'Espagne, chacun va poursuivre sa destinée, au coeur de Grenade et plus loin, suivre ses idéaux et tenter de survivre coûte que coûte.

Je ne sais même pas par où commencer ma chronique, j'en perds les mots tant ce roman m'a touchée, tant je l'ai trouvé fort, beau et d'une richesse historique inouïe. Ce qui m'a attiré en premier lieu, ce sont les événements historiques que l'auteur nous conte au travers de la famille Ramirez, cette guerre civile dont on parle bien peu dans les programmes scolaires, alors même qu'elle est tellement liée à la Seconde Guerre mondiale et nous montre les ambitions d'Hitler qui a appuyé moralement et militairement Franco et son coup d'Etat. On en sait tellement peu, si ce n'est qu'il y a eu Guernica – merci Picasso – et les brigades internationales – ce qui nous montre tout de même la portée internationale de ces événements à cette époque, et puis aussi que les Républicains se sont opposés au franquisme. Mais ensuite… Pour moi qui ai grandi à la frontière catalane, avec de nombreuses familles aux noms espagnols, cette Histoire est peut-être encore plus importante – nous avons nous aussi une histoire peu fameuse de camps de réfugiés espagnols où ces derniers étaient loin d'être correctement traités et bien mal considérés… Lire ce roman, c'est un condensé de cours d'Histoire qui nous manque, alors même que l'Espagne est un pays prisé des touristes français. Rien que pour cela, je suis plus que ravie d'avoir lu ce merveilleux roman qui m'a permis, enfin, d'en savoir plus – bien que je m'y étais intéressée de moi-même par ailleurs.

Ensuite, les personnages sont extrêmement bien construits, même les secondaires. Il y a évidemment deux histoires, dont on devine le lien assez vite. Tout d'abord Sonia, dans laquelle toutes les trentenaires sans enfants et qui ne sont pas pleinement épanouies se reconnaîtront. Son mari ne supporte pas son attirance pour la danse, et encore moins ces fréquents voyages à Grenade. Elle ne supporte plus son mari alcoolique avec lequel elle n'est plus heureuse et avec lequel elle s'est construite une vie superficielle. Maggie, la voix de la raison, par ses emportements, ses choix de vie marqués au fer rouge des mots “Carpe Diem”, est la compagne idéale dont elle a besoin pour réinventer sa vie. Ensuite, bien entendu, tous les membres de la famille Ramirez, si différents les uns des autres, tous tellement entiers dans leurs opinions et leurs choix, mais se retrouvent toujours autour de leurs parents et notamment leur mère, qui est tellement minée par la mésentente de ses fils et inquiète de la fougue de sa fille. Leurs destins sont à l'image de leurs caractères, et si on sait l'étendue du massacre auquel ils vont faire face, on suit leurs destinées avec un grand empressement. Ce livre est un formidable page turner ! Même si on se doute un peu de la fin…

Comme va si bien le dire Miguel à Sonia, le destin de la famille Ramirez, aussi dramatique soit-il, n'était pas unique en Espagne en ses temps troublés. Mais on ne peut qu'avoir le coeur déchiré en lisant le roman de Victoria Hislop

Un seul conseil : lisez-le vite !
Lien : https://breveslitteraires.wo..
Commenter  J’apprécie          100
Sonia jeune londonienne arrive à Grenade pour prendre des cours de danse. A la suite d'une simple conversation au café El Barril elle va plonger dans les années 1930 et connaître la sombre histoire de la guerre civile à travers la famille Ramirez. Happée par ce récit de feu et de sang, Sonia est loin d'imaginer à quel point sa propre existence en sera bouleversée.
Une histoire très intéressante sur le déroulement de la guerre civile en Espagne mais un peu trop romancée à mon goût.
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir adoré "l'île des oubliés" ainsi que "le fil des souvenirs", j'ai un peu été déçue par "la dernière danse". le contexte est intéressant car le roman se déroule pendant la guerre d'Espagne, histoire assez méconnue, qui ne m'a pas laissé insensible.
Cependant, le roman en lui-même n'est pas très original.
Je me laisserai quand même tenter par le nouveau roman de V Hislop "la ville orpheline". En résumé, roman facile à lire, qui peut être lu et qui m'a appris un peu d'Histoire contemporaine.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1851) Voir plus



Quiz Voir plus

L'île des oubliés

Sous quel régime vit la population de l'île?

Tyrannie
Dictature
Monarchie
Démocratie

20 questions
120 lecteurs ont répondu
Thème : L'île des oubliés de Victoria HislopCréer un quiz sur ce livre

{* *}