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Critique de CelineChaix
Tout d'abord, merci à Babelio et aux Presses universitaires du Midi de m'avoir sélectionnée dans le cadre de l'opération Masse critique.
On est ici face à un ouvrage dont l'objectif est, à partir des techniques de mensurations des hommes, d'éclairer sur l'évolution démographique des populations d'Algérie au 19ème siècle. Les études anthropométriques seront, au cours de cet ouvrage, confrontées aux données économiques et climatiques. C'est bien écrit et tant mieux car nous sommes abreuvés de statistiques et de chiffres.
Les deux premiers chapitres font référence à l'histoire de l'Algérie, ils posent les jalons des études qui seront énoncées par la suite et abordent la guerre civile, la guerre, les français, l'arrivée des populations européennes qui vont permettre à ces derniers de réduire le nombre d'autochtones (le terme retenu est indigène, il qualifie les populations de l'époque pré coloniale et coloniale), afin qu'ils soient minoritaires, voir éradiqués comme certains le souhaiteraient. A noter que les populations européennes seront dans ce cadre, francisées.
Ces études de stature vont aider à cerner les conséquences nutritionnelles de l'industrialisation et, confrontées à des indices économiques et à des approches sur les niveaux de vie, remettront en cause des indices de l'histoire économique et sociale du 19ème.
L'auteur met en exergue les différentes sources qui ont servi à réaliser ces études. Elles sont nombreuses mais souvent biaisées. En effet, il faut tout d'abord classer les individus selon leur nationalité, leur lieu de naissance, de résidence, leur métier et âge. Déterminer l'âge d'un indigène au 19ème siècle alors que l'état civil n'existait pas n'était pas chose facile. Quant à la profession, la grille de lecture posée par les français est incorrecte puisque certains métiers exercés en Algérie sont méconnus en France. Aussi, la grille d'analyse inscrit ces professions dans la rubrique divers, ce qui ne participe pas à la précision de l'étude. le livre fourmille d'exemples de ce genre.
Les trois chapitres suivants sont davantage tournés vers l'analyse des sources et recèlent de nombreux chiffres et statistiques. le dernier chapitre met en lumière les rapports entre stature et maladies. Les annexes évoquent courbes et histogrammes, de nombreux tableaux participent à la compréhension des analyses.
Finalement, il n'y a pas de consensus sur l'interprétation des données car les bases sur lesquelles les statures sont établies sont partiellement faussées par des éléments incomplets ou imprécis. de plus, l'interprétation est orientée selon que l'on se place du point de vue pro colonialiste ou critique.
Ce livre donne une bonne idée de la complexité du travail des spécialistes de l'anthropométrie et fournit un bon éclairage sur l'évolution des populations de l'Algérie du 19ème.
On est ici face à un ouvrage dont l'objectif est, à partir des techniques de mensurations des hommes, d'éclairer sur l'évolution démographique des populations d'Algérie au 19ème siècle. Les études anthropométriques seront, au cours de cet ouvrage, confrontées aux données économiques et climatiques. C'est bien écrit et tant mieux car nous sommes abreuvés de statistiques et de chiffres.
Les deux premiers chapitres font référence à l'histoire de l'Algérie, ils posent les jalons des études qui seront énoncées par la suite et abordent la guerre civile, la guerre, les français, l'arrivée des populations européennes qui vont permettre à ces derniers de réduire le nombre d'autochtones (le terme retenu est indigène, il qualifie les populations de l'époque pré coloniale et coloniale), afin qu'ils soient minoritaires, voir éradiqués comme certains le souhaiteraient. A noter que les populations européennes seront dans ce cadre, francisées.
Ces études de stature vont aider à cerner les conséquences nutritionnelles de l'industrialisation et, confrontées à des indices économiques et à des approches sur les niveaux de vie, remettront en cause des indices de l'histoire économique et sociale du 19ème.
L'auteur met en exergue les différentes sources qui ont servi à réaliser ces études. Elles sont nombreuses mais souvent biaisées. En effet, il faut tout d'abord classer les individus selon leur nationalité, leur lieu de naissance, de résidence, leur métier et âge. Déterminer l'âge d'un indigène au 19ème siècle alors que l'état civil n'existait pas n'était pas chose facile. Quant à la profession, la grille de lecture posée par les français est incorrecte puisque certains métiers exercés en Algérie sont méconnus en France. Aussi, la grille d'analyse inscrit ces professions dans la rubrique divers, ce qui ne participe pas à la précision de l'étude. le livre fourmille d'exemples de ce genre.
Les trois chapitres suivants sont davantage tournés vers l'analyse des sources et recèlent de nombreux chiffres et statistiques. le dernier chapitre met en lumière les rapports entre stature et maladies. Les annexes évoquent courbes et histogrammes, de nombreux tableaux participent à la compréhension des analyses.
Finalement, il n'y a pas de consensus sur l'interprétation des données car les bases sur lesquelles les statures sont établies sont partiellement faussées par des éléments incomplets ou imprécis. de plus, l'interprétation est orientée selon que l'on se place du point de vue pro colonialiste ou critique.
Ce livre donne une bonne idée de la complexité du travail des spécialistes de l'anthropométrie et fournit un bon éclairage sur l'évolution des populations de l'Algérie du 19ème.
