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Critique de pencrannais


Je suis bien embêté de rédiger une critique cohérente de ce pavé (900 pages en livre de poche, tout de même !). Commençons alors par le commencement !
Quand il est sorti en librairie, il a été vendu comme le plus grand thriller depuis des lustres. Que dis-je vendu, survendu. Une lame de fond publicitaire qui a souvent, sur moi, l'effet inverse. J'ai donc attendu quelques années avant de ma lancer dans la lecture de ce thriller.
Alors comme d'habitude, je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de sa réputation. J'avais l'impression de lire une histoire de James Bond mais ceux d'avant avec Roger Moore. C'est agréable à lire, on a de l'action, des rebondissements, du suspense, un méchant très (très, très) méchant, des gentils (américains bien sûr !) très gentils et très forts (James Bond + Jack Bauer + Ethan Hunt).
Mais quand même ! Pilgrim, l'agent secret (tellement secret qu'on ne saura jamais qui c'est) qui a écrit LE livre de référence sur la criminologie et la médecine légale part en croisade contre le Sarrasin, un terroriste qui veut détruire l'occident décadent (méchant de James Bond, réveillez-vous !).
Alors le positif d'abord. le premier tiers du livre, environ 300 pages, quand même, est très réussi. Excellent même, tant au niveau de l'intrigue que de l'écriture. On tourne les pages et on veut connaître la suite. On se dit qu'on a été idiot de ne pas lire ce livre plus tôt.
Et puis boom, le rythme se casse, les longueurs sont de plus en plus longues ! L'histoire suit son cours, certes, mais les invraisemblances se multiplient tant au niveau de l'intrigue (le meilleur exemple est le coup du miroir, summum du n'importe quoi !). Et une fois que l'on commence à décortiquer le fond, on se sent un peu mal à l'aise. Cette charge frontale sur l'Islam, le président américain idéal, les services secrets (CIA en tête) exemplaires, le méchant qui fabrique tout seul une arme de destruction massive, les flash-back pour donner de l'épaisseur au personnage central qui tombent à l'eau très souvent et qui ralentissent encore plus l'action.
Ce manque de nuances, ces invraisemblances, cette chance incroyable pour les bons, ce n'est pas nouveau. Nombre de livres ou de films nous les donnent depuis des lustres. Mais le problème ici est de trois ordres. La taille du livre car dans ce genre d'histoire la rapidité permet d'avaler bien des choses ; la publicité qui donnait à penser à une intrigue un peu plus réaliste et profonde et enfin le côté croisade contre les musulmans (le héros est Pilgrim, pèlerin et le méchant est le Sarrasin !) au premier degré.
En plus, la fin est, à mon avis, prévisible et il manque ce switch qui nous aurait surpris. Si vous avez l'habitude de lire des thrillers et notamment des romans de ce genre, vous l'avez vu venir depuis des kilomètres.
En conclusion, je dirais que Je suis Pilgrim est un thriller efficace, qui connaît et utilise les codes du genre mais qui est trop long et qui manque de nuances et de réalisme. Et c'est d'autant plus dommage que les 300 premières pages sont vraiment excellentes.
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