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Citations sur La huitième vie (72)

-Tu as besoin de prendre l'air, charmante beauté ! De plus d'air et de liberté, dit soudain Fred d'un ton grave et songeur, sans plus aucune malice dans la voix. Tu dois redevenir toi.
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Des cris se formèrent dans les gorges, qu'il fallait avaler comme des pilules amères
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Pourquoi est-ce que j'ai encore l'impression aujourd'hui, à trente-six ans, que je dois tout apprendre, que rien ne m'est inné, que rien ne m'est naturel ?
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C’est peut-être ce jour-là précisément que j’ai compris aussi que dans la courte et banale histoire de ma vie étaient déjà inscrites beaucoup d’autres vies qui côtoyaient mes pensées et mes souvenirs, que je collectionnais et qui me faisaient grandir. Et que les histoires que j’aimais tant soutirer à Stasia n’étaient pas des contes qui me transportaient dans un autre temps, elles constituaient la terre ferme sur laquelle je vivais. Accroupie devant la porte du bureau de Kostia, retenant mon souffle, les poings serrés par la concentration, je compris que je voulais, plus que tout, faire dans la vie ce que venait de faire cette femme aveugle et néanmoins si clairvoyante : réunir ce qui s’était dispersé. Rassembler les souvenirs épars qui ne font sens que lorsque tous les éléments forment un tout. Et nous tous, sciemment ou inconsciemment, nous dansons, suivant une mystérieuse chorégraphie, à l’intérieur de ce puzzle reconstitué.
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Autrefois, quand j'avais ton âge, Brilka, je me suis souvent demandé ce qu'il en serait si, au fil du temps, la mémoire collective du monde avait retenu et oublié toute sortes d'autres choses. Si toutes les guerres, tous ces innombrables rois, les souverains, les chefs et les combattants étaient tombés dans l'oubli et qu'il n'était resté dans les livres que des êtres humains qui avaient construit une maison de leurs mains, cultivé un jardin, découvert une girafe, décrit un nuage et chanté la nuque d'une femme : je me suis demandé ce qui nous donne à croire que ceux dont le nom demeure sont meilleurs, plus intelligents et plus intéressants pour la seule raison qu'ils ont résisté au temps. Où sont les oubliés ?
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L'amour était un poison lent, insidieux, l'amour était perfide et mensonger, l'amour était un voile jeté sur la misère du monde, l'amour était gluant et indigeste, il était un miroir dans lequel on pouvait croire être autre que ce qu'il était, il était un esprit qui distillait l'espoir là où il n'y en avait plus depuis longtemps, il était une cachette dans laquelle on croyait pouvoir trouver refuge et où l'on trouvait finalement que face à soi-même, il était le souvenir flou d'un autre amour, il était la possibilité d'un sauvetage et ressemblait pour finir à un coup de grâce, il était une guerre sans vainqueur, un joyau précieux dans un tas de débris de verre coupants, oui, Brilka, l'amour était tout cela alors.
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L'amour était un poison lent, insidieux, l'amour était perfide et mensonger, l'amour était un voile jeté sur la misère du monde, l'amour était gluant et indigeste, il était un miroir dans lequel on pouvait croire être autre que ce qu'on était, il était un esprit qui distillait l'espoir là où il n'y en avait plus depuis longtemps, il était une cachette dans laquelle on croyait pouvoir trouver refuge et où l'on ne se retrouvait finalement que face à soi-même, il était le souvenir flou d'un autre amour, il était la possibilité d'un sauvetage et ressemblait pour finir à un coup de grâce, il était une guerre sans vainqueur, un joyau précieux dans un tas de débris de verre coupants, oui, Brilka, l'amour était tout cela alors.
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Peut-être que le destin, cette nuit-là, fut attentif à nous pour la première fois, peut-être que sans lui la tapisserie serait restée belle et simple dans ses tons pastel, peut-être que les couleurs soutenues n'y seraient pas entrées, mais peut-être fut-ce tout simplement le hasard qui rassembla ces gens au même endroit, ou une humeur de la Nature, une humeur cruelle, rapide, irrésistible.
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Stasia riait d'elle-même, d'un rire cynique et brutal, en songeant qu'elle avait été assez naïve pour croire qu'on pouvait ôter le goût de la guerre à quelqu'un, alors qu'on faisait soi-même fatalement partie de cette guerre.
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Oui, dès lors que l’Est vous avait étreint et serré une fois, dès lors qu’on l’avait avalé de travers, il restait.
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