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Critique de Les_lectures_de_Sophie
Une fois de plus, la magnifique couverture est signée Aurélien Police, et si je trouve qu'elle met un peu trop en avant les bras de pieuvre faisant inévitablement penser à Lovecraft, elle reflète bien l'ambiance générale du livre, où on finit par ne plus savoir où est le rêve et la réalité, où est le haut et la bas finalement…
Le narrateur du roman est le fils d'une famille monoparentale suite au décès de son père. Il a deux grandes soeurs, avec lesquelles il a plusieurs années d'écart, et a une relation particulière, voire difficile, avec les autres de manière générale, du fait des circonstances de sa naissance… Il reprend l'histoire familiale depuis le tout début, à savoir la rencontre de ses parents, pour dérouler leur vie jusqu'à une fin dont je n'évoquerai rien ici par risque de divulgâcher quoi que ce soit…
Au coeur de cette histoire se trouve une maison, qui a fait basculer le comportement du père qui en a fait une attraction d'Halloween, pour jouer à faire peur aux autres. Attraction qui a reçu un très bon accueil, mais qui a aussi causé bien des déboires à la famille. On a parfois du mal, tout comme les membres de la famille, à différencier leurs cauchemars virtuels des cauchemars de leur vie quotidienne.
J'ai adoré découvrir la construction et la déconstruction par vagues de la famille Turner, les découvrir intimement, dans leur vie mais aussi leurs croyances, dans leurs peurs et leurs plus rares bonheurs. La psychologie des personnages est très fouillée, on a l'impression de vraiment les connaître, ce qui créé une empathie très forte, et renforce l'horreur de certaines situations.
Une autre force du roman, c'est l'alternance de situations effrayantes, voire horrifiques, avec des scènes de vie de famille plus classiques, comme les disputes dans la fratrie, les activités extra-scolaires… Cependant, l'auteur ne nous laisse respirer que pour mieux nous entraîner à nouveau en apnée quelques pages plus tard.
Une cosmologie de monstres est un savant mélange de genres, chronique familiale, fantastique, angoisse, horreur même par moment, le tout s'enchaînant dans un ordre totalement aléatoire, voire se juxtaposant. Shaun Hamill jette le chaud et le froid sur le lecteur / la lectrice, et on fini par arrêter de se poser trop de questions et on plonge aux côtés des Turner dans leur quotidien pour le moins atypique.
On voit clairement les références à Lovecraft évoquées par la couverture, même si ce ne me semble pas être un élément aussi central que le laisse présager celle-ci. J'ai passé un excellent moment (j'adore la littérature fantastique horrifique) avec ce roman, un peu plus d'horreur n'aurait pas été pour me déplaire, mais je me dis que ça aurait pu déséquilibrer l'ensemble.
Une cosmologie de monstres est une très bonne découverte, et Shaun Hamill entre dans le club des auteurs dont je vais suivre la production de plus près, car je suis très curieuse de voir ce qu'il peut nous réserver à l'avenir…
J'ai reçu la version numérique de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
Le narrateur du roman est le fils d'une famille monoparentale suite au décès de son père. Il a deux grandes soeurs, avec lesquelles il a plusieurs années d'écart, et a une relation particulière, voire difficile, avec les autres de manière générale, du fait des circonstances de sa naissance… Il reprend l'histoire familiale depuis le tout début, à savoir la rencontre de ses parents, pour dérouler leur vie jusqu'à une fin dont je n'évoquerai rien ici par risque de divulgâcher quoi que ce soit…
Au coeur de cette histoire se trouve une maison, qui a fait basculer le comportement du père qui en a fait une attraction d'Halloween, pour jouer à faire peur aux autres. Attraction qui a reçu un très bon accueil, mais qui a aussi causé bien des déboires à la famille. On a parfois du mal, tout comme les membres de la famille, à différencier leurs cauchemars virtuels des cauchemars de leur vie quotidienne.
J'ai adoré découvrir la construction et la déconstruction par vagues de la famille Turner, les découvrir intimement, dans leur vie mais aussi leurs croyances, dans leurs peurs et leurs plus rares bonheurs. La psychologie des personnages est très fouillée, on a l'impression de vraiment les connaître, ce qui créé une empathie très forte, et renforce l'horreur de certaines situations.
Une autre force du roman, c'est l'alternance de situations effrayantes, voire horrifiques, avec des scènes de vie de famille plus classiques, comme les disputes dans la fratrie, les activités extra-scolaires… Cependant, l'auteur ne nous laisse respirer que pour mieux nous entraîner à nouveau en apnée quelques pages plus tard.
Une cosmologie de monstres est un savant mélange de genres, chronique familiale, fantastique, angoisse, horreur même par moment, le tout s'enchaînant dans un ordre totalement aléatoire, voire se juxtaposant. Shaun Hamill jette le chaud et le froid sur le lecteur / la lectrice, et on fini par arrêter de se poser trop de questions et on plonge aux côtés des Turner dans leur quotidien pour le moins atypique.
On voit clairement les références à Lovecraft évoquées par la couverture, même si ce ne me semble pas être un élément aussi central que le laisse présager celle-ci. J'ai passé un excellent moment (j'adore la littérature fantastique horrifique) avec ce roman, un peu plus d'horreur n'aurait pas été pour me déplaire, mais je me dis que ça aurait pu déséquilibrer l'ensemble.
Une cosmologie de monstres est une très bonne découverte, et Shaun Hamill entre dans le club des auteurs dont je vais suivre la production de plus près, car je suis très curieuse de voir ce qu'il peut nous réserver à l'avenir…
J'ai reçu la version numérique de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
