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Critique de Loloduf
De cette auteure, j'avais lu il y a quelques mois « le lilas ne refleurit qu'après un hiver rigoureux » que j'avais beaucoup apprécié et qui se passait pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai retrouvé avec plaisir la plume fluide de l'auteur qui prend le parti pris de narrer la Guerre de Sécession du point de vue de trois femmes d'origines sociales et de conditions différentes : Jemma, l'esclave noire éduquée, Ann-May, l'aristocrate du Sud qui ne réalise pas que son monde et son mode de vie sont sur le point de disparaitre et, Georgy, une fille de la bourgeoisie new-yorkaise « moderne » pour son temps puisqu'elle veut que sa condition de femme ne soit pas un obstacle et veut surtout être utile à la société. J'ai trouvé les personnages intéressants même si le personnage de Ann-May est à la limite de la caricature tant ses défauts sont nombreux. Malgré la longueur du livre la lecture ne s'est jamais avérée pesante et j'ai trouvé que l'équilibre entre les 3 personnages principaux était bien respecté (à l'inverse du « Lilas » où le rôle d'un des personnages principaux était assez superficiel). J'aurais peut-être aimé que les personnages masculins soient un peu plus développés car certains étaient intéressants et j'aurais aimé en savoir un peu plus à leur sujet (aussi bien parmi les esclaves que parmi les autres personnages). La post-face donne beaucoup de compléments intéressants concernant les sources bibliographiques et le devenir des personnages et j'ai réalisé que certains d'entre eux avaient réellement existé. En conclusion, un bon roman qui peut se lire indépendamment des deux autres du cycle littéraire.
