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Critique de Christophe_bj


Luther Krank, un expert-comptable, a calculé que le Noël de l'année précédente a coûté à sa famille plus de six mille dollars. Sa fille unique Blair étant partie au Pérou faire de l'aide au développement dans le cadre du Peace Corps, il propose à sa femme de « sauter Noël » et, à la place, de faire une magnifique croisière dans les Caraïbes. Ce faisant, tout en n'ayant aucun des inconvénients de Noël – achats, cadeaux, repas, sapin, décoration extérieure de la maison, affluence et encombrements partout, étrennes à distribuer – ils auront encore le plaisir de faire des économies car la croisière à deux ne revient qu'à trois mille dollars. Mais leurs voisins d'une banlieue résidentielle style Wisteria Lane des Desperate Housewives ne l'entendent pas ainsi : pour eux, impossible d'échapper à Noël et surtout aux décorations permettant de décrocher un prix municipal de la rue la mieux décorée. ● J'avais lu et beaucoup apprécié les premiers polars juridiques de John Grisham puis j'avais arrêté car je trouvais que ces histoires avaient beaucoup baissé en qualité : toujours le même processus ; un auteur de talent écrit des best-sellers et ensuite se repose sur ses lauriers, sa notoriété lui permettant de vendre n'importe quoi. ● Si je suis revenu à lui, c'est sur les conseils de… Michel Houellebecq, qui écrit dans Quelques mois dans ma vie, après avoir fait le même constat que moi : « D'où ma joyeuse surprise lorsque je tombai, absolument par hasard, sur Skipping Christmas (j'ai oublié le titre français, mais ça doit ressembler pas mal), petit roman vraiment très drôle situé dans l'univers pour moi inconnu des banlieues résidentielles américaines, axé sur le kitsch de Noël dans le monde anglo-saxon (là je connaissais mieux, depuis mon séjour en Irlande), et dont tout élément juridique était absent. » ● J'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre son enthousiasme pour cette oeuvrette assez quelconque, bourrée de clichés états-uniens, à la morale finale très consensuelle, qui, après une mise en place de l'intrigue occupant presque les deux premiers tiers, ne commence à être drôle qu'au chapitre 12 (sur vingt). ● A part cet humour parcimonieux, ce roman n'a d'intérêt que pour mieux comprendre la culture américaine de Noël et la sociabilité grégaire des banlieues chics d'outre-Atlantique, mais des téléfilms médiocres diffusés tous les ans y réussissent aussi bien.
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