Lorsque je rédige une chronique pour un livre, j'essaie toujours de le faire en toute honnêteté sans me laisser influencer par le fait que c'est un service presse ni même par les avis précédemment donnés par les autres lecteurs.
C'est donc ce que je vais essayer de faire pour ce dernier roman de
Virginie Grimaldi, vous livrer mes impressions, les vraies, sans filtre.
«
Et que ne durent que les moments doux » ce joli titre tiré de la chanson de Bashung « Osez Joséphine » est très à l'image du texte contenu dans ce livre.
En inconditionnelle de l'auteure, j'ai attendu la parution de ce dernier roman avec impatience.
Alors qu'elle fut mon sentiment tout au long de ma lecture ?
Qu'ai-je ressenti au fil des chapitres ? Vous n'allez pas tarder à le savoir 😊
L'histoire, tout d'abord, est celle de deux femmes. Lili et Élise, toutes deux confrontées à la maternité à des étapes bien distinctes dans la vie d'une mère.
La première, Lili, vient de mettre au monde une petite fille, née prématurément et contrainte donc à séjourner dans le service de néonatalogie de l'hôpital.
Une vie qui commence donc ...
Puis, par alternance de chapitres, vient la seconde maman, Élise,
mère de deux enfants qui viennent de quitter le cocon familial, partis vivre de leurs propres ailes leur vie de jeunes adultes.
Début de l'indépendance donc...
Et pour ces deux mères, ce même sentiment de manque que de ne plus avoir son enfant près de soi.
En cours de lecture, je me disais que malgré le fait que c'était tendre et doux comme le promettait le titre, ce roman n'allait pas me laisser un souvenir indélébile.
Je me suis dit que
Virginie Grimaldi avait déjà écrit beaucoup mieux.
Il me manquait un petit quelque chose qui n'allait pas tarder à venir pour me faire changer d'avis.
Et ce petit quelque chose, je ne l'ai découvert que vers la fin du roman.
La petite étincelle qui ravive le roman qui, jusque là était juste « tendre et doux » et qui, d'un coup, le rend « magnifique tendre et doux »
Et qui me le laissera ce souvenir indélébile.
(J'avais déjà eu ce sentiment de lecture avec «
la grand-mère de Jade » de
Frédérique Deghelt il y a quelques années )
D'autant plus que, pour avoir moi-même mis au monde une petite fille prématurée en 1993, j'ai bien connu le service de néonatalogie décrit dans ce livre.
Et la vie m'ayant permis d'avoir deux enfants aujourd'hui âgés de 27 et 24 ans, tous deux ayant aussi quitté le nid, je me suis identifiée aux deux personnages et j'ai été touchée en plein coeur.
Je me suis également surprise à sourire à la lecture des sms envoyés par Élise à ses enfants. Leurs répliques étant souvent semblables à celles que je reçois parfois des miens en réponses à mes messages inquiets 😂
C'est tout l'art de l'écriture de
Virginie Grimaldi de mêler humour et émotion dans chacun de ses romans.
Voilà vous savez tout. Ce roman que j'ai failli considérer comme « pas le meilleur de Grimaldi » vient finalement se ranger dans mes romans coup de coeur.
Il est beau jusque dans les remerciements qu'il faut lire jusqu'au bout car ils sont une petite prolongation du roman.
Un peu comme au cinéma quand on se lève au moment du générique et que celui-ci s'arrête pour dévoiler encore des petites scènes.
Un peu comme un rappel à la fin d'un concert.
À savourer donc ...
Merci
Virginie Grimaldi