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Critique de franksinatra


Le grand écrivain catholique britannique, ancien agent secret lui-même durant la seconde guerre mondiale, publie en 1939 ce roman d'espionnage qui est aussi un véritable roman d'atmosphère et de caractères, comme le fera son compatriote John le Carré bien des années plus tard. Ce roman précède d'autre romans d'espionnage comme "le troisième homme" ou "notre agent à la Havane" parus tous deux dans les années 50 et qui sont des oeuvres sans doute plus connues. Monsieur D., un agent secret, est investi d'une mission en Angleterre : négocier l'achat de charbon, matière première qui pourrait permettre de renverser le cours des choses dans la guerre civile qui ravage son pays. Dans un monde où la peur, la douleur et la mort rôdent en permanence, où la confiance est un luxe que l'on ne peut se permettre, D. devra lutter contre l'agent L., son homologue de l'autre camp, qui le traque et le menace, contre les traîtres de son propre camp qui n'hésitent pas à aller jusqu'au meurtre, mais aussi contre ses propres peurs et ses propres démons, aidé en cela par une jeune femme rencontrée lors de son arrivée à la douane sur le sol britannique. Cette dernière, toujours présente aux bons moments, finira par s'amouracher de cet anti-héros en lui redonnant un peu d'espoir en l'avenir. Compte tenu des indices d'époque et de lieu laissés par l'auteur, il est difficile de ne pas penser à la guerre civile espagnole, avec D. le républicain et L. le nationaliste, même si Greene ne la nomme jamais vraiment. Difficile aussi de ne pas s'interroger comme D. de façon désespérée sur le sens de la vie.
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