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3,73

sur 491 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une héroïne plutôt intelligente pour l'époque, voilà qui nous change de ces romans de style victorien où la plupart des jeunes femmes s'évanouissent dès qu'on hausse le ton. Elizabeth Martin est contrainte de devenir dame de compagnie à la mort de son père, médecin. Elle a 29 ans et n'est pas mariée.
La dame de compagnie précédente se serait enfuie avec un homme, ce qui a fait scandale, mais on retrouve bientôt son cadavre et il y aurait eu assassinat.
A cette époque, la police découvre de nouvelles méthodes d'investigation et Londres connaît pas mal de bouleversements ( construction d'une gare, démolition de taudis, réalisation d'égouts). Mais c'est aussi une époque où les riches et les puissants ont tout pouvoir...
Difficile donc d'enquêter sur cette affaire et plus difficile encore d'être une femme avec un fort caractère et de l'esprit, mais bien sûr nos héros, Elizabeth et le jeune policier tenteront de faire éclater la vérité.
Un polar agréable qui nous emmène dans un Londres sale, glauque et puant, mais l'histoire elle-même est assez peu originale et s'oublie vite.
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Un intérêt particulier pour les morts est une bonne surprise dans la collection Grands détectives de chez 10 18. Rares sont les romans de ce genre, surtout lorsque l'intrigue se situe à l'époque victorienne, dont le personnage principal est une femme. Ce premier tome d'une série de quatre (réjouissons-nous) se lit aisément grâce, notamment, à une écriture très agréable teintée d'une pointe d'ironie donnant lieu à des comparaisons descriptives savoureuses.

À côté de cela, j'ai envie de dire qu'Ann Granger est la reine de la juste dose puisqu'elle offre des descriptions qui restituent bien l'ambiance londonienne du 19ème, dans les beaux quartiers mais également dans d'autres plus malfamés. Ajouté à cela, les introspections de Lizzie sont sensées, cohérentes et d'une humanité appréciable, et l'auteure sait alterner ces phases introspectives avec des dialogues soignés qui font doucement avancer l'enquête ; ils délivrent des informations qui permettent de brouiller gentiment les pistes, même si, j'en conviens, un lecteur habitué à mener l'enquête n'aura aucun mal à percer l'identité du coupable avant la fin. C'est, d'ailleurs, la faiblesse que je relèverai dans ce tableau pourtant très propre ; l'enquête est assez lisse, pas vraiment originale, et elle manque parfois de dynamisme malgré les éléments intéressants qui viennent s'y ajouter.

En ayant choisi d'utiliser une alternance de points de vue judicieuse, Ann Granger nous permet d'appréhender l'enquête et les moeurs des deux côtés de la barrière, chez les femmes avec Lizzie Martin, la gouvernante fraîchement débarquée à Londres, et chez les hommes avec Benjamin Ross, l'enquêteur de Scotland Yard. Ces deux protagonistes se complètent bien et, chose rare, on aime autant suivre l'un que l'autre dans leurs déambulations londoniennes qui nous présentent une ville en pleine mutation technologique et sociale.

Puisqu'on en est à parler des personnages. Lizzie est un petit bout de femme plaisant. Spontanée et vive d'esprit par rapport aux dames de l'époque, elle nous séduit d'emblée. À 29 ans, sans le sou à cause d'un père médecin qui, de son vivant, aidait autrui sans penser aux conséquences, elle ne s'apitoie pas et reste fidèle à ses principes. Ben Ross, quant à lui, est un jeune homme ambitieux qui prend son métier à coeur, et qui est assez humble du fait de ses origines. C'est, sans surprise, un couple bien assorti.

La galerie de personnages secondaires est sympathique, et chacun contribue à crédibiliser le cadre par son passé ou par ses ambitions, l'importance du paraître étant, comme ce fut le cas à l'époque, au centre des préoccupations.

Quant à l'enquête, comme je le disais, elle ne casse pas trois pattes à un canard, on anticipe pas mal de choses concernant la victime, mais on se laisse mener avec plaisir, tant les enquêteurs sont sympathiques et les suspects potentiels bien distincts.

C'est donc une lecture fraîche qui devrait plaire aux amateurs de l'époque victorienne, et plus particulièrement aux lectrices qui apprécieront que, pour une fois, une femme tienne la tête d'affiche.

NB : La couv' est superbe.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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Londres. Darwin vient de publier de l'origine des espèces. On creuse les fondations de la première ligne de métro. Victoria règne en maître sur son royaume. Les femmes n'ont d'autre issue que de trouver un bon parti pour se faire une place dans la société.

Elisabeth Martin débarque alors dans la capitale. C'est une découverte pour elle, qui vient de quitter sa campagne, ou elle vivait avec son père, un médecin généraliste, si dévoué envers ses patients dont la majorité travaillaient à la mine et si désintéressé qu'il n'a pas envisagé que sa mort mettrait sa fille sur la paille et la contraindrait à accepter une place de demoiselle de compagnie chez Mrs Parry, l'épouse parvenue de son parrain.

A Londres les travaux de la future gare en sont au stade de démolition des taudis qui occupaient le site du chantier. Et l'une des premières images qui frappent la jeune fille illustre c'est un convoi mortuaire puisque l'on a découvert un cadavre dans les ruines d'une des maisons en démolition.

Arrivée dans le foyer qui l'hébergera, Elisabeth apprend que la jeune femme qui l'a précédée est parti brutalement, adressant après quelques jours un billet laconique...

La jeune femme a un caractère bien trempé et de la suite dans les idées. Elle enquête sur les circonstances de la disparition de la jeune Madeleine. Ajoutons à cela un bel inspecteur intelligent, on a là une galerie de personnages bien campés pour créer un bon scénario.

Pas de points négatifs : l'époque, l'intrigue, l'écriture, tout est au rendez vous pour pour bon moment de lecture, particulièrement pour tous les aficionados du Londres au 19ème siècle.

Et la bonne nouvelle, c'est que ce roman est le premier d'une série de 4, qui nous permettront de retrouver la tonique Elisabeth


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