L'auteur a montré son talent dans de bons thrillers denses, riches. Quid de ses qualités de novelliste ?
Ces deux récits d'une soixantaine de pages sont évidemment moins consistants que des romans, mais néanmoins habiles.
Leurs ressorts sont très différents : la première nouvelle est riche en surprises, sans que l'on attende particulièrement de rebondissements, tandis que la seconde accroche son lecteur avec une tension croissante, mais peut décevoir à la fin.
Karine Giébel a deux convictions :
- homo homini lupus ("Souffrir et faire souffrir, il n'existe rien d'autre" - p.112)
- les femmes succombent aux hommes au regard bleu.
On retrouve donc ici de la violence et des rapports alternés de soumission/domination dans la séduction.
Le ton de la première nouvelle et ses rouages diaboliques m'ont rappelé
Boileau & Narcejac et les petits épisodes TV de
Hitchcock. le deuxième récit, plus classique, m'a finalement moins convaincue.
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