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Critique de dreamworld


Blacklistée raconte l'histoire de Regan, une fille populaire dans son lycée qui n'a pas peur de descendre les autres pour rester au sommet. En plus de la pression qu'elle subit par sa mère, une femme politique qui ne semble penser qu'à son image, Regan souffre d'anxiété et aller au lycée, malgré sa popularité, est difficile pour elle. Tout s'empire le jour où les messages où elle critique les autres élèves sont affichés dans l'établissement. Ses amis lui tournent le dos et elle se retrouve seule et détestée de tous. Seul Nolan, le frère de son ancienne meilleure amie Payton, semble toujours se trouver près d'elle.

J'ai bien aimé cette lecture sur le harcèlement scolaire et je pense qu'elle pourrait plaire à beaucoup de monde, cela n'a cependant pas été un coup de coeur et quelques petits détails m'ont un peu gênée.

Tout d'abord, je pense qu'il faut s'accrocher en lisant ce roman. En effet, j'ai bien aimé le début et je suis rapidement rentrée dans l'histoire, pourtant elle m'a assez vite lassée et après le premier tiers du roman, je l'ai un peu laissé tomber. Je n'arrivais plus à m'y remettre et il m'a fallu deux semaines avant de m'y replonger. Toutefois, après être retournée dans la vie de Regan, je n'ai pas pu lâcher le roman. Je tournais les pages sans m'en rendre compte et je voulais savoir la suite. Non pas parce qu'il y avait énormément de suspens et qu'il fallait absooolument que je continue l'histoire, mais juste parce que l'écriture fluide et douce me plaisait et était addictive.

Regan, au début du roman, est une vraie peste. On la déteste tout de suite et je pense que, dans un certain sens, on peut penser qu'elle mérite ce qu'elle lui est arrivé, même si ce n'est pas bien de dire ça. Ce qui lui arrive, c'est un peu "retour à l'envoyeur", "l'arroseur arrosé". Puis, au fil des pages, alors qu'elle est au plus bas, on apprend à connaître son autre elle, son véritable elle, qui souffre de la culpabilité et veut juste que tout s'arrange. Je ne me suis pas particulièrement attachée à elle car elle est trop "victime", trop "c'est pas ma faute si j'étais méchante avant" alors que personne ne l'a réellement forcé à dire des méchanceté sur les autres. Elle est en partie responsable de ce qui lui arrive, et même si on la découvre également gentille et pleine de compassion, il ne faut pas oublier qui elle était au départ. Je trouve que ce personnage était trop cliché, la méchante fille populaire qui a en réalité un coeur énorme et qui n'est pas vraiment coupable de ces actes. Enfin bref, je suis triste de tout ce par quoi elle a pu passer et de tout ce qui lui est arriver de mal, mais j'aurais voulu qu'elle assume ses actes.
J'ai détesté la mère de Regan et tout la pression qu'elle lui a fait subir. Et même si on ne le ressent pas vraiment, son père est lui aussi coupable, à cause de son silence.
J'ai trouvé cela dommage qu'on n'en apprenne pas plus sur d'autres personnages. Au final, on n'apprend rien dans le roman sur Payton, la meilleure amie de Regan, qui semble apparaître de plus seulement quand l'auteur en a besoin et qui n'a pas d'existence propre. C'est ce qui me dérange le plus dans ce roman, la façon dont l'auteur se sert des personnages sans leur donner leur propre vie, ils semblent n'exister que par rapport à Regan et ça ne les rend pas réels du tout, ce qui est dommage.

Au niveau de l'histoire d'amour, elle est choupinou, mais un peu "cuculapraline". On s'en doute depuis le début, on le voit arriver à des kilomètres et, au final, elle est plutôt plate et ne sert pas à grand chose je trouve. Mais comme j'aime bien les romans avec les histoires d'amour, ça ne m'a pas vraiment dérangée. Ce roman ne connait pas trop de rebondissement, on ne le lit pas pour l'action et le suspens. Il y a tout de même un grand retournement de situation à la fin (que j'ai vu venir) qui pourrait en surprendre quelques uns.

Enfin, tout est trop doux pour que ça soit vraiment réaliste. Dans le sens où on pourrait se croire dans un monde tout gentil, si on oublie deux ou trois détails. C'est un peu enfantin dans un sens, mais c'est mignon. Dans le monde de Regan, avec des pardons, tout peut s'arranger, il suffit de s'excuser, de sourire, d'y croire, et tous les problèmes peuvent être régler.
Ce n'est pas vraiment un défaut, c'est juste un truc auquel on doit s'attendre avant d'entamer la lecture. Ca ne brille pas en maturité, mais ça peut être touchant.

Ce roman, c'est principalement un roman sur le harcèlement, même si je l'ai trouvé plutôt soft, dans le sens où ils vivent un peu dans le monde des bisounours. A part les messages publiés et deux-trois menaces, il ne se passe rien de vraiment horrible. C'est également un roman sur l'anxiété scolaire, qui a surtout sa place dans la première partie du roman et dont l'importance s'efface avec le temps. C'est un roman sur la famille et la pression que certains membres peuvent nous faire subir. C'est un roman sur l'amitié, sur les secrets, les mensonges, la confiance et le pardon. C'est un roman sur l'espoir, comme quoi tout peut s'arranger si on se donne la peine d'essayer.

Je sais que j'ai dit plus de défauts que de qualités, mais c'est difficile d'expliquer pourquoi on aime quelque chose alors que c'est toujours plus facile de dire ce qu'on apprécie pas. Ce roman est vraiment bien, il fait assez réfléchir est il est agréable à lire, alors ne restez pas sur tous les petits détails que j'ai cité, ils ne sont là que pour vous prévenir de ne pas vous attendre à quelque chose de vraiment sensationnel. Lisez ce livre et ouvrez votre coeur.
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