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Critique de La_page_blanche


Les Oubliés
Merci Christophe Gendre, pour cet ouvrage parce que finalement on peut parler beaucoup mais une photo ça vous dit presque tout, enfin…surtout si vous voulez bien voir. Merci pour tes lignes sobres, merci pour ce « voyage » dans un monde délaissé, pourtant à portée de main et surtout de coeur.
Merci à Olivier Dukers pour sa préface à la fois touchante et explicite

Photos criantes de vérité : Les Oubliés, c'est dans la rue qu'ils vivent, sur la grande place de l'indifférence, avec un maigre bagage et parfois un chien, comme compagnon d'infortune qui, en fait, est toute leur fortune.
L'indifférence et parfois la peur…A treize ans, quand j'allais au collège, je partageais mon goûter avec eux… « Les clochards » comme on les appelait alors, quartier général à l'époque, Place du Vieux Pré à Dreux… un genre abri-bus en briques. Merci Maman de m'avoir encouragée à ça, de ne pas m'avoir fait peur comme les mères de certaines de mes copines.

J'en ai vu oui, mais j'en ai connu…dans leur vie d'avant, et je sais depuis qu'on est tous à la merci de ça Il suffit de perdre son métier, sa santé, son amour et surtout l'espoir Et puis celui que je connaissais en particulier avait tout perdu sauf… son honneur ! Oui l'honneur, ça existe encore ça ! Enfin…pour certains. Pour l'avoir vécu dans ma famille, je sais qu'une blessure d'enfance peut suffire.. Je ne vais pas m'étaler là-dessus Et puis, il y a ceux qu'on ne connait pas mais qu'on finit par connaître tant ils sont imprimés dans le paysage et pour lesquels on s'inquiète quand ils se font la malle ou que la vie les achève… La descente dans la rue, c'est comme un domino Une pièce tombe et entraîne les autres ou un château de cartes aussi, un souffle et tout s'écroule.

Christophe, Il y a tant de tranches de vie inscrites dans ces visages, dans le sillon de chaque ride, aux lèvres de chaque sourire, dans l'interrogation des regards, dans les postures et jusque dans les cheveux en bataille.

Ils sont tout, sauf transparents mais est-il pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ? Oui Christophe, changeons notre regard, de toute urgence. Merci pour ce reportage émouvant.

Annie K.Barbier
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