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Critique de CAMELIABLEU
Merci à Babelio et aux éditions Alisio pour cette belle découverte, reçue dans le cadre de la masse critique non-fiction.
Isabelle Fougère nous dresse le portrait de 50 femmes qui à des époques et dans des disciplines différentes ont toutes dû se battre pour pratiquer leur sport et faire évoluer les mentalités, en ce qui concerne l'égalité des sexes comme la reconnaissance des minorités. Si certaines sont bien connues, (comme les soeurs Williams, Suzanne Lenglen, Florence Artaud, Jeannie Longo, Marie-José Pérec…) d'autres, et non des moindres, sont tombées dans l'oubli alors qu'elles ont eu une destinée vraiment hors du commun, telle Jeanne Labrosse, première femme à sauter en parachute en 1799, Marie Paradis, qui gravit le Mont-Blanc en robe et bottines, Marie Marvingt championne multi-médaillée dans tellement de sports qu'on ne peut les citer tous. Pour rendre plus vivantes ces courtes biographies, l'autrice nous fait vivre un moment clé de chacune de ces sportives exceptionnelles.
Je n'avais pas réalisé avant de lire ce livre à quel point le sport est indissociable de l'émancipation féminine. Parce qu'il ne peut s'exercer sans libération du corps, il fait voler les carcans qui pèsent sur le corps féminin, souligne l'aberration des préjugés, met mal les contraintes sociétales. Si on hésite entre le rire et la consternation devant les absurdités énoncées au cours des siècles, y compris par des médecins, sur les effets du sport sur le corps féminin, on ne peut que se révolter de voir ces mêmes entraves maintenues aujourd'hui encore, ou pire réinstaurées dans certains pays. Mais on comprend mieux son interdiction dans les pays totalitaires patriarcaux : libérer leur corps, c'est libérer les femmes.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire les portraits de ces pionnières, inconnues ou non. Seul regret, l'absence de photographies quand l'autrice nous parle du beau portrait de Nettie Honeyball, décrit le chic des tenues de Suzanne Lenglen, commente la photo d'Althea Gibson serrant la main de la reine Élisabeth, ou celles de l'agression de Kathrine Switzer. Certes, le livre est illustré de dessins de Valentin Giuili, mais c'est un peu frustrant.
Isabelle Fougère nous dresse le portrait de 50 femmes qui à des époques et dans des disciplines différentes ont toutes dû se battre pour pratiquer leur sport et faire évoluer les mentalités, en ce qui concerne l'égalité des sexes comme la reconnaissance des minorités. Si certaines sont bien connues, (comme les soeurs Williams, Suzanne Lenglen, Florence Artaud, Jeannie Longo, Marie-José Pérec…) d'autres, et non des moindres, sont tombées dans l'oubli alors qu'elles ont eu une destinée vraiment hors du commun, telle Jeanne Labrosse, première femme à sauter en parachute en 1799, Marie Paradis, qui gravit le Mont-Blanc en robe et bottines, Marie Marvingt championne multi-médaillée dans tellement de sports qu'on ne peut les citer tous. Pour rendre plus vivantes ces courtes biographies, l'autrice nous fait vivre un moment clé de chacune de ces sportives exceptionnelles.
Je n'avais pas réalisé avant de lire ce livre à quel point le sport est indissociable de l'émancipation féminine. Parce qu'il ne peut s'exercer sans libération du corps, il fait voler les carcans qui pèsent sur le corps féminin, souligne l'aberration des préjugés, met mal les contraintes sociétales. Si on hésite entre le rire et la consternation devant les absurdités énoncées au cours des siècles, y compris par des médecins, sur les effets du sport sur le corps féminin, on ne peut que se révolter de voir ces mêmes entraves maintenues aujourd'hui encore, ou pire réinstaurées dans certains pays. Mais on comprend mieux son interdiction dans les pays totalitaires patriarcaux : libérer leur corps, c'est libérer les femmes.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire les portraits de ces pionnières, inconnues ou non. Seul regret, l'absence de photographies quand l'autrice nous parle du beau portrait de Nettie Honeyball, décrit le chic des tenues de Suzanne Lenglen, commente la photo d'Althea Gibson serrant la main de la reine Élisabeth, ou celles de l'agression de Kathrine Switzer. Certes, le livre est illustré de dessins de Valentin Giuili, mais c'est un peu frustrant.
