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Critique de llamy89
Dominique Bouchard nous donne à sentir l'atmosphère particulière de cet immédiat après guerre où les femmes livrées à elles-mêmes ont dû assumer leur rôle de mère, fille, soutien de famille puisque les hommes avaient été appelés par la patrie.
C'est ainsi que Louise et Germaine, jeunes écolières, soudées par une solide amitié d'avant-guerre voient leur première dispute survenir lorsque leurs pères respectifs sont envoyés au front. Chacune vit cette période terrible de l'attente du retour et des nouvelles de manière très différente. L'une patriote révoltée contre ceux qui remettent en question le nombre de victimes d'un conflit qui ne devait pas durer, justifie l'héroïsme des combattants et la sauvegarde de la patrie, l'autre pacifiste convaincue trouve le prix à payer bien trop élevé.
D'une écriture fluide, descriptive, l'auteure historienne décrit la vie quotidienne de ces femmes obligées de s'extraire de leurs foyers pour faire bouillir la marmite. Cette guerre sanglante que les hommes n'ont pas le droit de décrire dans leurs courriers, ceux "chanceux" de retour à la fin, survivants hantés par les horreurs qu'ils ont pu vivre.
L'auteure nous montre que déjà certaines ont du mal à rentrer dans le rang, retourner à leurs fourneaux alors qu'elles ont pu trouver un métier qui leur convient, une sororité qui les a accompagné dans ce tumulte de difficultés. L'abnégation qu'il a fallu à ces femmes pour réapprendre à vivre avec des hommes changés, mutiques ou violents. Louise, jeune femme indépendante est morte pourtant ce 20 décembre 1924, jeter dans la seine comme un vulgaire déchet.
Qui a pu lui faire cela à Louise, jeune institutrice, heureuse dans son métier, amoureuse depuis sa rencontre avec Ferdinand ?
Tant d'hommes sont morts au front, c'est une calamité pour la société à reconstruire. Il faut remettre l'économie sur les rails, faire des enfants, caser ces filles à marier ou ses jeunes veuves éplorées. La Foire aux fiancés, en voilà une idée pour redonner de la joie de vivre à ces combattants abîmés, à ces femmes esseulées. Ferdinand n'a pas laissé sa chance de conquérir le coeur de Louise sous les yeux attentifs de Germaine.
L'histoire nous captive. Dominique Bouchard nous conte l'iniquité de la guerre, la place des femmes, leur fragilité face à la violence des hommes, d'une société qui leur nie le droit de vote.
Un roman fort.
C'est ainsi que Louise et Germaine, jeunes écolières, soudées par une solide amitié d'avant-guerre voient leur première dispute survenir lorsque leurs pères respectifs sont envoyés au front. Chacune vit cette période terrible de l'attente du retour et des nouvelles de manière très différente. L'une patriote révoltée contre ceux qui remettent en question le nombre de victimes d'un conflit qui ne devait pas durer, justifie l'héroïsme des combattants et la sauvegarde de la patrie, l'autre pacifiste convaincue trouve le prix à payer bien trop élevé.
D'une écriture fluide, descriptive, l'auteure historienne décrit la vie quotidienne de ces femmes obligées de s'extraire de leurs foyers pour faire bouillir la marmite. Cette guerre sanglante que les hommes n'ont pas le droit de décrire dans leurs courriers, ceux "chanceux" de retour à la fin, survivants hantés par les horreurs qu'ils ont pu vivre.
L'auteure nous montre que déjà certaines ont du mal à rentrer dans le rang, retourner à leurs fourneaux alors qu'elles ont pu trouver un métier qui leur convient, une sororité qui les a accompagné dans ce tumulte de difficultés. L'abnégation qu'il a fallu à ces femmes pour réapprendre à vivre avec des hommes changés, mutiques ou violents. Louise, jeune femme indépendante est morte pourtant ce 20 décembre 1924, jeter dans la seine comme un vulgaire déchet.
Qui a pu lui faire cela à Louise, jeune institutrice, heureuse dans son métier, amoureuse depuis sa rencontre avec Ferdinand ?
Tant d'hommes sont morts au front, c'est une calamité pour la société à reconstruire. Il faut remettre l'économie sur les rails, faire des enfants, caser ces filles à marier ou ses jeunes veuves éplorées. La Foire aux fiancés, en voilà une idée pour redonner de la joie de vivre à ces combattants abîmés, à ces femmes esseulées. Ferdinand n'a pas laissé sa chance de conquérir le coeur de Louise sous les yeux attentifs de Germaine.
L'histoire nous captive. Dominique Bouchard nous conte l'iniquité de la guerre, la place des femmes, leur fragilité face à la violence des hommes, d'une société qui leur nie le droit de vote.
Un roman fort.
