AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PetitVelociraptor


Je n'aurais probablement jamais ouvert Nell s'il n'avait pas traîné dans la bibliothèque de mon conjoint. J'avais envie de commencer un roman léger pour entrecouper mes autres lectures du moment, plus académiques, et j'avais un vague souvenir de la pochette du DVD qui m'avait intriguée, à l'époque (sans pour autant que je me décide à regarder le film).

« le Seigneur t'a mené ici étrangé. Veye sur ma Nell (sic) ». Ce sont les mots que Jérôme ‘'Jerry'' Lovell, médecin de campagne, découvre dans la Bible de la vieille ermite de Richfield. Elle vient de trouver la paix, laissant derrière son enfant, qu'elle a élevé en secret et en marge de la société pendant 29 ans. La sociabilisation particulière de Nell en a fait un être à part, dont l'univers, la culture et la langue semblent étrangers aux nôtres.
Ému, le docteur Lovell prend à coeur sa mission de protéger cette femme-enfant-sauvage qui le fascine, dût-il pour ce faire s'affronter à Paula Olsen, émissaire de l'éminent psychiatre Alexander Paley. Celle-ci ne partage pas sa lecture de l'épanouissement et entend bien, elle aussi, défendre Nell à sa façon.

En soi, le scénario n'est pas inintéressant, et n'est pas exempt de mises en perspective engagées autour de thématiques restées actuelles, comme la quête du soi, le développement personnel, le joug et l'oppression, l'éducation, l'amour ou la différence. J'apprécie son potentiel, et il a pu me tenir en haleine.
Mais je remercierai pour cela le scénariste du film dont le roman est tiré, car leur expression littéraire les a pour moi considérablement appauvris.

J'ai éprouvé beaucoup de difficultés à me plonger dans ce livre. Au bout du compte, seule la qualité du scénario a allumé la flamme de ma curiosité.
Je n'ai pas apprécié le style d'écriture. Il est facile à lire mais je ne lui ai trouvé aucune qualité notable. Il a sonné creux à mon oreille tout du long, et n'a rien eu d'autre à me dire que les mots tels qu'ils ont été écrits. le travail de description est maladroit. Il use de figures de style quand elles sont superflues et s'oublie quand un propos mériterait d'être mis en abyme.
De fait, ni la psychologie des personnages (qui semble pourtant un trait majeur du film), ni les propos sous-jacents de l'oeuvre, ne prennent de substance. Tout est lisse, presque simpliste.
Cette lecture m'a laissé un goût de fadeur sur le bout de la langue.

Bon. Léger, pour sûr, j'ai eu mon compte.
Je pense que le film vaut le détour (je le regarderai), mais je ne recommanderais le roman qu'aux amateurs de romans de gare. (PS : sans jugement aucun pour le goût de lire des romans de gare, ils peuvent bien aérer l'esprit !).
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}