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Critique de Mesmotssurlesleurs


Je savais que cette lecture allait trouver en moi une résonnance, un écho, de ceux, dangereux, qui vous serrent la poitrine. J'ai pris le risque. J'ai lu. Chaque ligne. Chaque mot. Comme des murmures à l'oreille de celle qui savait déjà.

La première année... Jean-Michel Espitallier l'écrit, s'écrit. Et moi j'ai lu, le coeur étreint, les larmes au bord des yeux.
J'ai lu toutes ces premières fois depuis les dernières. Tout ce qui fait l'absence et la souffrance.
J'ai lu son amour et sa douleur. "La présence de l'absence" par "l'absence de présence".
J'ai regardé ses jours sans elle, avec elle, avec celle qui n'est plus mais qui, à être sans cesse invoquée par le coeur, est toujours.
J'ai lu le temps qui passe et qui éloigne du temps d'avant. le difficile apprentissage du plus-jamais. La culpabilisante vie qui continue. Les dates comme point de nouveau départ, de nouvelles tristesses. le nouveau calendrier. La bulle qui se forme autour de celui qui reste et qui déforme, transforme, le quotidien et ses détails qui n'en sont plus. Finir le dernier paquet de riz. Pleurer les premières fois sans elle et tenter de retrouver les dernières. Et compter, sans cesse.

Si vous ne deviez lire qu'un seul livre sur le deuil, lisez celui-ci. Si vous cherchez un livre dont vous vous souviendrez, lisez celui-ci.
Lisez celui-ci.
Il est grand. Il est bouleversant. Ligne après ligne. Une poésie. Les mots, la mise en page, tout. Rien de ce que je pourrais écrire ne sera à la hauteur. Merci Monsieur Espitallier.
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