AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Joujoup


Annie Ernaux raconte son avortement en 1964, lorsqu'il était encore puni par la loi. Simplement, factuellement et si justement, elle retranscrit dans le détail chaque étape douloureuse de cet évènement, de la difficulté à trouver une faiseuse d'anges comme de celle à trouver un.e confident.e, du jugement moral de son entourage comme du corps médical, de la peur de la mort comme de celle d'avoir un enfant non désiré, des douleurs physiques et du vide. le vide longtemps, pendant et après l'évènement.

Lorsqu'elle écrit, l'avortement n'est plus illégal et cela lui permet de partager son vécu sans avoir à revendiquer la nécessité évidente du droit à l'avortement pour toutes les femmes. Cela lui permet de décrire l'impact que l'avortement peut avoir dans la vie d'une femme, sur son corps et son état psychologique.

Aujourd'hui en France, nous avons la chance de pouvoir avoir accès à l'avortement sans craindre la loi, sans craindre d'y laisser la vie ou de ne trouver personne pour réaliser cet acte médical. Ce n'était pas le cas en 1964. Mais en lisant Annie Ernaux, cela confirme qu'en 1964 ou maintenant, c'est toujours une douleur, aucune femme n'y passe de gaité de coeur, et c'est pour cela que l'accompagnement psychologique et médical des femmes est indispensable.

On ressort de ce livre bouleversée et enrichie par ce témoignage précieux, et tellement nécessaire.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}