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C'est un roman court dans une narration à la première personne par le personnage principal que l'on voit grandir au fur et à mesure du récit. Une romance plus qu'une histoire fantastique autour de deux protagonistes qui n'ont pas le droit de s'aimer.
Le premier chapitre est exceptionnel et je me souviens l'avoir déjà adoré lors de ma première lecture pour le PAI. Haroun, 5 ans est abandonné sans explication par sa tutrice qu'il considère comme sa mère. Cet à cet âge que les jeunes garçons sont mis à l'écart pour en faire devenir des hommes, ou plutôt de futur procréateurs.
On ne peut que s'attacher à ce petit garçon perdu, tout comme à Lénia, sa jeune voisine de chambre qui le retrouve en secret car les garçons n'ont pas le droit d'avoir de contact avec les filles. Elle sera sa tutrice de substitution avant de devenir sa meilleure amie, puis son amante. La relation entre ses deux personnages évolue d'une manière très douce au fil du récit, ce qui fait que le lecteur est satisfait de découvrir la tournure de leur amitié qui se transforme en un amour puissant.
J'ai trouvé le personnage d'Haroun très touchant pour la simple et bonne raison qu'il est très bien travaillé. Nous grandissons en même temps que lui et sommes plongés malgré nous dans les découvertes qu'il subit malgré ses refus.
La lecture me laisse cependant mitigée. Je n'ai pas tellement compris ce monde de Saël et son fonctionnement. Pourquoi les femmes sont séparées des hommes ? Pourquoi n'y a-t-il plus assez d'hommes ? Pourquoi les frères ne sont pas eux aussi à l'Eneark ? Que font les hommes vraiment là-bas ? Comment s'occupent-ils des bébés ? Des garçons, des filles ? le roman est court et aurait mérité beaucoup plus de détails sur ce monde, cela aurait également permis aux scènes de sexe d'être moins présentes si elles avaient été noyées dans plus de pages et chapitres. Quelques passages m'ont dérangés, car j'ai trouvé qu'Haroun résolvait beaucoup trop facilement les énigmes telles que sa grand-mère, ses frères, alors que le lecteur ne s'en doute pas une seconde. La mort de Lénia est trop rapide à mon gout, j'aurai aimé avoir le doute sur la cause du décès et c'est dommage que je n'aie pas eu l'opportunité de me poser la question. Tant de mystère sur le prénom du bébé me laisse également sur une fin frustrée, que veux dire ce prénom ? On en a pas l'ombre d'une piste.
La plume de l'auteure est très agréable et j'ai eu grand plaisir à la lire, cependant, je pense que ce roman mérite des descriptions, des détails et des informations plus précises sur cette ville, le mode de fonctionnement et le pourquoi du comment.
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