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Critique de traversay


Pour être singulières, elles le sont, les six nouvelles d'Anthony Doerr réunies dans le mur de mémoire. Originales, très écrites (sur-écrites ?), dispersées sur quatre continents avec ce thème commun obsédant : la perte ou les réminiscences des souvenirs passés lesquels, soumis au tamis de la mémoire, contaminent le présent. le style de l'auteur est déconcertant, des personnages décrits de façons réaliste mais comme noyés dans une évocation de brume narrative, parfois à la lisière ou en plein dans le fantastique. C'est le cas de la plus longue des nouvelles, la première, qui est en fin de compte un récit de SF. La prose vaporeuse, liquide et sensible de Doerr est contrebalancée par des détails abrupts, d'une réalité palpable. Ce mélange est sans cesse déroutant et fait que le lecteur est tour à tour captivé puis hermétique. Tout livre provoque des réactions contrastées, le mur de mémoire sans doute plus qu'un autre. Il dépend beaucoup, au moment où il est lu, de facteurs totalement subjectifs : son humeur, son envie de perdre ses repères, sa concentration et jusqu'à l'état de sérénité ou de tristesse dans lequel on se trouve. Et même si l'on n'adhère pas entièrement à l'univers de Doerr, le sentiment d'humanité qui en émane est lui impossible à ne pas ressentir.
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