AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pencrannais


L'Ombre qui tue est la première aventure de Jérôme K. Jérôme Bloche, paru au mi-temps des années 1980 dans le périodique Spirou. Dodier, ici avec Makyo et Le Tendre pour l'aider (deux grands noms de la BD déjà à l'époque) surtout pour l'élaboration du scénario, réinvente le personnage du détective privée dans les BD pour la jeunesse.
Ici, par de dur à cuire blasé par la vie ou de gendre idéal, mais un jeune homme plutôt maladroit qui prends des cours par correspondance pour devenir un privé comme son héros Humphrey Bogart.
Sur Paris, plane la menace de l'Ombre qui tue, assassinant par des fléchettes empoisonnées. C'est dans ce contexte que Bloche doit faire ses devoirs de détective. Son travail du moment est de suivre un personnage d'un certain âge et de faire son rapport. Alors que le vieil homme pénètre dans un cimetière, il est assassiné par cette même Ombre maléfique. Il a le temps d'avouer à Bloche qu'il était son professeur et qu'il sait que le coupable est l'un de ses 25 élèves. le jeune détective est content de rayer déjà un nom de la liste des suspects, lui-même. En reste 24.
Armé de sa naïveté, de sa maladresse, de son solex et de sa petite amie Babette, Bloche se lance à corps perdu dans une enquête à la fois loufoque et sérieuse. Loufoque car on est toujours à la lisière de la parodie et sérieuse, parce que c'est une vraie intrigue policière avec ses chausse-trappes, ses pistes, ses suspects et une révélation finale qui, dans le contexte d'une bande dessinée des années 80 pour la jeunesse, tient plutôt la route.
L'auteur fera mieux par la suite, mais les personnages principaux sont déjà là campés avec humour et efficacité. Il y aura matière à approfondir. L'intrigue est plutôt plaisante et agréable à suivre, sans temps morts, alternant courses poursuites et gags comme pour répondre au cahier des charges du magasine.
Pour qui connaît les albums suivants de la série, les dessins n'ont pas encore totalement fixés les aspects physiques des personnages. Toutefois Dodier montre un talent déjà certain pour les décors réussis et pour les expressions des visages souvent très drôles. Mais pour ce qui est des visages, justement, il tâtonne encore un peu.
Cela reste un bon premier tome d'une série qui va vite devenir culte pour des générations de lecteurs dans les décennies suivantes.
Commenter  J’apprécie          1011



Ont apprécié cette critique (101)voir plus




{* *}