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Critique de xst


xst
14 novembre 2018
Le Démo : une cité en marge de la ville, coincée entre une casse pour voitures et une forêt appelée le bois des Pendus, la narratrice, une enfant de 10 ans, y habite avec son petit frère, Gilles, ses parents et une collection de bêtes empaillées dont une hyène et une défense d'éléphant (deux objets qui ont une importance toute relative pour la narration malgré les nombreuses répétitions dont ils font l'objet tout au long du roman). La mère est effacée, soumise car battue par le père, violent, chasseur de trophées et amateur nostalgique de Claude François. La monotonie de la vie, l'été, dans cette cité n'est brisée que par l'arrivée du marchand de glace annoncée par la musique aigrelette de son camion. Un jour, un drame se produit, aux antipodes du plaisir anticipé, et Gilles perd son sourire. Dès lors, la mission de la pré-adolescente, durant cinq étés, sera de le lui faire retrouver. Pour cela elle se met en tête de construire une machine à remonter dans le temps (une vieille bagnole et un four à micro-ondes) et se transforme en génie scientifique, spécialiste de la notion d'espace-temps.
Il y avait là un très bon sujet : le drame social que représente la violence conjugale au quotidien, et l'effet que ce terrorisme intime, comme certains le définissent, peut avoir sur le développement des enfants les forçant parfois à se créer un univers fantastique pour échapper aux agressions psychologiques qui meublent leur réalité (voir pour exemple le film de Guillermo del Toro : le labyrinthe de Pan).
Seulement voilà, en ne sachant pas choisir entre le drame ou la fable délirante, Aline Dieudonné nous sert un texte insipide et sans relief, un discours verbeux et répétitif, un récit aux situations extrêmement prévisibles (passé l'épisode de l'accident), farci de clichés et peuplé de personnages peu étudiés, sans profondeur à la limite caricaturaux.
Sans vouloir insulter les lecteurs de ce créneau, je qualifierai ce roman de bonne lecture pour un public « jeune adolescent » mais certainement pas digne de tout le battage médiatique qui a été fait lors de sa parution.
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