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Critique de ValentinMo


Depuis « La vérité sur l'affaire Harry Quebert », Joël Dicker est devenu un auteur connu et reconnu par le plus grand nombre (plus de 15 millions de livres vendus à travers le monde), enchaînant les succès et les records à chaque nouvelle parution. Avec « Un animal sauvage », l'auteur phénomène suisse nous plonge cette fois dans le jeu de miroirs de deux couples à un tournant de leur histoire.

Sophie, une séduisante avocate, et son mari, le tout aussi charmant Arpad Braun, banquier d'affaires, forment un couple qui semblent tout avoir pour être heureux. Installés avec leurs enfants dans une maison d'architecte - appelée dans les livre « la maison de verre » - ils sympathisent avec un couple de voisins : Greg, policier dans une brigade d'intervention, et Karine, une vendeuse, tous deux habitant un modeste pavillon d'un quartier appelé « la verrue ». Fasciné par Sophie, Greg va l'espionner chaque jour, au petit matin, l'observant discrètement à travers les grandes baies vitrées de sa maison. Et puis un jour, il se rend compte qu'un autre homme guette les allées et venues de la famille Braun. Qui est ce mystérieux espion, et que veut-il ?

Se met alors en place alors un jeu d'allers et retours entre passé et présent qui va permettre au lecteur de découvrir le passé trouble de Sophie et Arpad, qui, derrière leur image de « couple modèle », cachent bien des secrets…

Thriller davant que polar, « Un animal sauvage » repose sur la question centrale du prédateur face à sa proie. Sachant que - de manière très habile - la perspective change au cours des chapitres : les victimes n'étant pas toujours les mêmes et les prédateurs devenant à leur tour des proies.

Même si l'on ne considère pas Joël Dicker comme un grand auteur de polars, on peut lui reconnaître néanmoins une maîtrise de la recette parfaite pour concocter des page-turners sacrément efficaces, avec des histoires touffues et complexes, comme c'était le cas dans « le livre de Baltimore ».

Malgré une intrigue qui démarre plutôt bien, et plutôt captivante dans sa première partie, le récit finit par tourner en rond à peu près à la moitié du livre.

Les apparences s'avèrent souvent trompeuses, les masques tombent plus vite que prévu, au fil de situations imprévues et souvent rocambolesques. Joël Dicker se perd alors dans une histoire, au final, trop tarabiscotée, bourrée de bons sentiments, avec des dialogues d'une grande platitude qui fait perdre de l'authenticité et du réalisme au texte.

De l'amour, de l'enquête, de la tromperie… tous les différents ingrédients réunis pour satisfaire le lecteur. On aurait cependant pu s'attendre à une peinture moins naïve, plus élaborée et plus corrosive de ce jeu des apparences, de cette lutte entre l'instinct et le vernis social, et des relations amoureuses. Reste un excellent thriller à la construction savamment imaginée, qui embobine le lecteur jusqu'à la fin.
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