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Critique de doyoulikefrogs


Lorsqu'on aime autant un roman, on finit par se demander s'il n'y a pas quelque chose de magique à l'intérieur qui nous fait l'aimer autant. C'est le cas avec "Les Enfants de Venise", le second roman de Luca di Fulvio, l'auteur du "Gang des rêves".

Malgré près de 800 pages, ce pavé vous file entre les mains comme une excellente série historique dont on ne voudrait manquer aucune épisode. L'addiction est là, mais l'intensité de chaque épisode, à chaque chapitre, est telle, qu'il faut parfois quelques temps entre certains chapitres pour se remettre. Oui, parce que la force de ce livre réside dans la charge émotionnelle apportée par l'auteur en chacun des personnages. Et Luca di Fulvio n'y va pas de main morte, il nous décrit les pires horreurs, les personnages les plus grotesques et les pires méchants de toute la galaxie des méchants de la littérature.

On finit par s'attacher au héros principal Mercurio, qui quitte les égouts de Rome pour les canaux inhospitaliers de Venise. Pourtant, tomber sous le charme d'un quasi-clochard, escroc, voleur, c'est grotesque, n'est-ce pas ? Et pourtant, chaque personnage chez Luca di Fulvio vont s'avérer plus touchants et plus attendrissants que vous ne pourriez le croire. Car ils ont tous une histoire, une raison d'agir, une étoile à suivre, quelque chose à poursuivre. Chacun va forcer son destin, Giuditta et son père Isacco le faux médecin juif, auront eux aussi un destin incroyable. On vibre et on tremble pour chacun d'entre eux.

On dit parfois que c'est dans la nuit la plus noire qu'on découvre la lumière qui est en nous, et Mercurio comme chacun des personnages de ce roman vont finir par apprendre beaucoup des autres et de la vie. Même les méchants, auront leur part d'humanité. Scavamorto, Scarabello, Shimon, tous nous entraînent dans des grands moments de doutes, de violence sauvage, de cruauté, parfois de rédemption et d'émotions.

L'auteur parvient à maîtriser son récit d'une telle manière que chaque épisode ressemble à un grand huit émotionnel. A chaque fois que je terminais un chapitre, c'est comme si je suivais la série Game of Thrones, avec la même violence et la même beauté, j'avais envie de savoir la suite.

Je conseille ce roman à 100%, surtout que la peinture de la Renaissance à Venise, celle un peu pus sombre, celle où l'Eglise est inhumaine, celle où les gens luttent dans les ruelles pour survivre quand d'autres s'enrichissent de plus en plus sur leur dos, cette Histoire-là est très bien racontée aussi. Et la fin, la fin en vaut la peine.

Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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