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Critique de louji


louji
16 septembre 2021
Je vais essayer de ne pas faire trop long, comme j'avais déjà parlé un peu de ce roman en stories. Je vais d'ailleurs commencer par les bons points, car dans l'absolu je n'ai pas détesté du tout ma lecture, simplement des aspects de l'histoire (surtout de l'écriture et de l'écriture des personnages).
Avant tout, il faut savoir que la comparaison avec l'Assassin Royal de R. Hobb n'est pas mensongère. Comme il s'agit de ma saga de fantasy préférée, j'ai apprécié les points communs comme j'ai apprécié que le Cycle de Syffe (je vais abréger en LCDS) prenne une direction générale différente. Les points communs se situent avant tout au début du tome. Ensuite l'auteur parvient à se détacher de tout ça pour offrir une escapade plus guerrière, plus violente à son héros. le scénario est à la fois simple et dense, car quatre parties divisent le livre et chacune d'entre elle emmène Syffe sur une voie bien différente. On peut toutefois résumer ce T1 à une grosse initiation du héros à différents arts : l'espionnage, la médecine et la guerre. Ce que je regrette par rapport à ces enseignements qui se succèdent, c'est que Syffe a semblé repartir de 0 à chaque fois. J'ai notamment été frustrée de ne pas le voir remettre en pratique ses connaissances médicales à partir des 3/4 du tome. Comme s'il avait tout oublié en menant une nouvelle vie, ce qui en résulte des incohérences à mes yeux (il aurait pu soigner certains de ses camarades, mais il est resté très passif). La fin du tome est très nerveuse, bourrée de rebondissements, mais elle amène à une conclusion un peu sordide, qui ne me donne en réalité pas taaant que ça envie de lire la suite. Donc, à l'heure où je rédige cette chronique, je ne sais pas si je continue l'aventure (d'autant plus que j'ai eu des retours d'autres lecteurs sur l'importance croissante d'un personnage que je ne peux pas me voir).
Ceci me permet de rebondir sur les personnages. J'ai eu beaucoup, beaucoup de mal avec eux. Il n'y a que trois personnages auxquels je me suis attachée : les trois mentors successifs de Syffe. Un peu malheureux pour moi, d'ailleurs, mais motus et bouche cousue. le reste des personnages m'a pas forcément bien plu, pas même le protagoniste-narrateur (Syffe). J'avais pu voir que des lecteurs avaient reproché au ton d'être trop adulte vis-à-vis de l'âge du protagoniste (on le suit dans ce T1 de ses 6 à 13 ans). Ce n'est pas un reproche que je peux faire, puisque le narrateur raconte son enfance (comme dans l'Assassin Royal) et qu'il est donc adulte au moment de la narration. En revanche, je reproche au narrateur de s'écouter parler. Il y a vraiment des passages du bouquin que j'avais envie de sauter, car c'étaient des détails de world-building ou d'histoire de l'univers dont je me fichais éperdument et qui ne servaient pas l'intrigue dans l'immédiat (ni même peut-être jamais). LCDS a ce côté vieille fantasy dans la façon d'aborder l'univers, de la présenter aux lecteurs. J'ai eu du mal. Les descriptions étaient trop longues, répétitives, avec parfois des images à côté de la plaque et qui m'ont gonflée (peut-on arrêter d'utiliser la femme et le corps féminin pour décrire la nature, merci). Dommage pour un bouquin de 2019. le traitement des personnages féminins aussi est dommage pour un livre de 2019. Encore un côté vieille fantasy. C'est pas compliqué, il y a un personnage féminin "marquant" (un autre aurait pu avoir un rôle intéressant, mais il a disparu au premier tiers du livre). Brindille. Brindille, la fille. La fille, fragile, vulnérable, douce, qui sent bon, jolie. Brindille. Tout est dit dans le nom, hein. Brindille, l'amie d'enfance de Syffe, dont il est amoureux bien évidemment. Brindille, décrite comme une petite femme alors qu'elle a 11 ans. Bref, faut pas lire ce livre pour ses personnages féminins. Faut pas lire ce livre si on est aussi sensibles à la sexualisation des mineurs.
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