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Critique de ChtiBaboun


Maryline Desbiolles s'est emparée d'un évènement assez peu connu pour en faire le centre de son roman : la grève des ovalistes à Lyon en 1868.
Evénement peu connu mais qui est en réalité la première manifestation et grève de femmes.
Une ovaliste est une femme qui travaille dans les ateliers de soierie lyonnaise . Elles garnissent les bobines des moulins ovales afin de donner au fil grège la torsion nécessaire au tissage.
Elles sont plus de 2 500 ovalistes à travailler dans la soierie lyonnaise.
Ces ovalistes venaient de toute la région depuis l'Ain, l'Ardèche, la Drôme, les Savoie et jusqu'au Piémont Italien. Venir est un terme édulcoré. "Les soyeux " allaient chercher ces jeunes femmes illettrées dans les territoires reculés pour en faire une main d'oeuvre bon marché vivant dans la misère.
Maryline Desbiolles va suivre quatre d'entre elles : Toia la piémontaise, Rosalie Plantavin de Nyons dans la Drôme, Marie Maurier de Haute Savoie et Clémence Blanc qui est lyonnaise.
C'est le point fort du roman : avoir personnalisé cette foule d'ovalistes à partir de ces quatre personnages. Cela donne force et réalité.
Malheureusement l'écriture de Maryline Desbiolles est difficile car faite de répétitions comme si il fallait enfoncer le clou pour mieux se faire comprendre.
De même pour le découpage du roman et la métaphore qu'en fait l'autrice.
Les quatre ovalistes sont comparées à des relayeuses sur un stade, dans l'ovale de la cendrée. Un chapitre est consacré à chaque relayeuse sans que cette description apporte un plus au roman.
Reste de ce roman la grève des ovalistes , la condition féminine, la connaissance de la soeirie lyonnaise. Un roman documentaire sur les années 1868/ 1869 à Lyon chez les soyeux et les ovalistes.
Le destin de Toia, Rosalie, Marie ou Clémence nous a t il bouleversé ?
Pas vraiment et c'est dommage.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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