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Critique de gillyzekid


Sur la base d'échos entendus à droite à gauche (ou peut-être seulement d'une promotion d'éditeur...), j'ai attaqué le livre avec un bon a priori : l'idée de revisiter un classique et essayer de rééquilibrer la balance, en tournant les projecteurs sur un laissé-pour-compte, "l'Arabe" tué par Meursault dans l'Étranger, me plaisait bien.

J'en sors plutôt refroidi, la faute sans doute à ce titre mensonger : contre-enquête. de "l'Arabe", nous n'apprenons en fait qu'une chose : son prénom, répété à souhait et ad nauseam par son frère, le narrateur. Ensuite, ce n'est qu'un étalage d'états d'âme et de rancoeur de la part de cet homme qui aura grandi dans l'ombre du meurtre de son frère et de la guerre d'indépendance. le monologue aigri du frère se transforme rapidement en d'insupportables jérémiades de pilier de comptoir, pleurant sur son sort plus que sur celui de son frère.

D'un autre côté, il faut reconnaître l'énorme travail de réécriture de l'auteur, qui livre une nouvelle version de L'Étranger, quasiment symétrique à l'originale, mais du point de vue algérien. "Aujourd'hui, M'ma est encore vivante" donne le ton d'entrée. D'autres parallèles suivront et permettront à l'auteur de glisser plusieurs questions d'actualité sur l'Algérie contemporaine (héritage de l'indépendance, religion...).

En fin de compte, mon sentiment est plutôt bien résumé par cette phrase : "Le succès de ce livre est encore intact, à en croire ton enthousiasme, mais je te le répète, je pense qu'il s'agit d'une terrible arnaque". Je suis déçu c'est certain. C'est dommage, car j'aurais surement abordé le livre différemment sans la publicité bâtie autour.
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