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Critique de NathalieBC


Et bien, j'ai failli ne pas le finir ce petit roman de 150 pages ; j'ai failli abandonner à moins de la moitié. Il faut dire que je ne comprenais pas du tout où voulait en venir Kamel Daoud. Pendant plus de 50 pages c'est un vieillard qui ressasse qui ressasse qui ressasse encore le fait que son frère, le fameux Arabe de l'Etranger, n'ait pas été nommé. de plus, les personnages de Meursault contre-enquête sont absolument détestables: la mère est une caricature de la Méditerranéenne stupide, aigrie, jalouse, quasiment incestueuse. le fils et frère de l'Arabe ( Moussa en réalité) est insignifiant, dominé, revanchard, ivrogne, probablement menteur. Avec un tel début, on aurait pu croire à un roman écrit par un indigéniste. Je ne comprenais absolument pas comment ce livre avait pu être encensé par la critique et recevoir le Goncourt des lycéens. Je ne comprenais pas en quoi Meursault contre-enquête était un hommage à Camus. J'ai quand même décidé de continuer et bien m'en a pris car, au-delà du fait que Kamel Daoud écrit extrêmement bien, j'ai fini par comprendre que Meursault contre-enquête est bel et bien un contrepoint de l' Etranger. Il y a un effet de miroir entre les deux livres et le propos est loin d'être aussi simpliste qui n'en a l'air. Meursault interroge sur la colonisation et sur la manière dont elle est ressentie, sur la vie et sa valeur et sur le rapport aux autres. C'est pourquoi, au final , j'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a donné envie de relire l'Etranger.
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