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Critique de Cer45Rt


J'ai été très déçu par "Les Furtifs", à tous points de vue : style, histoire, personnages, univers…
Et dire que j'en avais entendu tant de bien !... Et que durant toute ma lecture, je n'ai eu d'autre envie que de l'avoir fini !...
Vraiment, vraiment, en toute sincérité, je ne comprends pas l'enthousiasme suscité par ce texte, je ne veux pas dire que cet enthousiasme n'est pas légitime, mais, pour ma part ( et c'est là quelque chose d'uniquement personnel ), ce roman est à l'opposé de tout ce dont ( personnellement, je le répète ), je rêve en matière de littérature.
Point de vue style, pour commencer, j'ai été plus que perplexe ; car, j'ai trouvé le style lourd, pas très artistique. J'ai eu l'impression d'avoir un style assez banal, quelque chose qui me fait l'effet d'une chose dont l'auteur ne s'est pas beaucoup préoccupée, se contentant, me semble-t-il, d'une version un peu plus riche littérairement de ce qu'on fait de pire, en matière de style dans la littérature de genre. On y retrouve tous les éléments constitutifs du style consternant d'Eoin Colfer, de Michaël Scott et de Brandon Sanderson, à commencer par le langage plus oral qu'écrit. On retrouve également chez Damasio leur focalisation interne maladroitement maîtrisée et leur forte tendance à la digression.
Le style n'a pas été mon seul motif de déception, en ce qui concerne "Les furtifs". J'ai également fort peu apprécié le caractère confus du livre. On y trouve certes beaucoup de choses, d'éléments ; et des éléments intéressants ; mais de façon désordonnée. On passe souvent d'un sujet à l'autre ; et je pense, en outre, que souvent, ces éléments sont trop peu développés. le livre n'aurait pas forcément perdu si l'auteur avait fait deux fois plus de pages, je dis cela, malgré ma déception ; au moins, dans ce cas, j'aurais sans doute pu dire quelque chose de bien de ce texte, j'aurais pu souligner l'intérêt que j'ai trouvé aux idées de l'auteur.
En l'occurrence, c'est plus compliqué ; c'est-à-dire que l'auteur développe des idées, souvent assez banales, mais où il y a parfois, souvent même, des pistes philosophiques intéressantes ; ou des pistes intéressantes en ce qui concerne l'anticipation à laquelle procède l'auteur. Mais ces pistes sont trop peu développées ; et je ne puis dire qu'elle justifient, à mes yeux, de lire ce roman.
Un autre sujet d'agacement a été les personnages. Je les ai trouvé d'une telle platitude !... Pas un seul instant, pas un seul, j'ai pu établir avec eux cette sorte de pont qui fait, quoique nous soyons différents, nous avons l'impression, en tant que lecteurs, qu'ils existent, qu'ils appartiennent au même univers que nous, qu'ils ont quelque chose en eux qui nous donnent l'impression d'avoir affaire à des êtres comme nous, qui pensent, qui ressentent.
Par ailleurs, l'inventivité typographique d'Alain Damasio m'a semble déplacée. J'y aurais trouvé de l'intérêt si elle avait eu un lien avec le texte, avec l'histoire, avec les personnages avec l'univers ; mais là, j'ai juste eu l'impression d'avoir un écrivain s'amusant avec un jouet.
Ma lecture fut donc décevante.
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