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Critique de Luniver


Quatrième tome et conclusion de la saga de la Passe-Miroir. Après deux tomes enthousiasmants et un troisième beaucoup trop lent à mon goût, j'avais hâte (mais une hâte mêlée de craintes) de connaître le dénouement final. Il y a beaucoup à dire sur ce dernier opus, en négatif et en positif.

Commençons par le premier point positif : ce tome clôture le récit. Toutes les intrigues développées depuis le départ ont pour moi trouvé une résolution (satisfaisante ou pas, à la hauteur des enjeux créés ou non, ça c'est un autre débat). Ce n'est pas toujours le cas, on ne sent pas ici de volonté de prolonger la série indéfiniment, et c'est pour moi une note très positive. J'aime bien quand les histoires ont des fins, et quand les auteurs respectent cette part du contrat.

Je trouve cependant que ce tome accumule un peu trop de révélations. Pour le coup, il y a du rythme, et il ne s'agit pas d'être inattentif pendant une vingtaine de pages ! Mais il n'est pas possible de deviner ne serait-ce que vaguement la fin à partir des trois premiers tomes. Les règles du jeu sont tellement bouleversées en permanence, avec une foule de nouvelles informations chapitre après chapitre, qu'on ne peut qu'abdiquer, arrêter de faire des suppositions et se laisser tenir par la main jusqu'au bout du livre. Et c'est assez frustrant.

L'ambiance change aussi radicalement. Les trois premiers volumes nous donnaient un rôle d'explorateur, à passer d'île flottante en île flottante, en dirigeable, dans une ambiance steampunk : on découvrait de nouvelles terres, de nouvelles manières de vivre et de nouvelles coutumes, des nouveaux pouvoirs familiaux et les rapports de force entre ceux-ci. Rien de tout ça ici : au contraire, on vit majoritairement un huis-clos oppressant dans un unique bâtiment. Les arches et les pouvoirs familiaux qui faisaient tout le sel de la saga sont devenus plutôt anecdotiques. On explore beaucoup le passé, mais il y a peu d'action dans le présent.

Pour terminer, j'ai apprécié la relation entre Ophélie et Thorn à la fin du récit, même si elle a visiblement déçu beaucoup de monde. Dès les premiers chapitres du premier tome, j'entrevoyais l'agaçant « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Je suis satisfait que l'auteure ait choisi un autre destin, bien plus à la hauteur de deux fortes personnalités.

Je conseille donc volontiers la Passe-Miroir, ne serait-ce que pour l'émerveillement du premier tome. le monde décrit est beau et intéressant, les personnages ont du caractère et s'éloignent assez des clichés du genre de l'imaginaire. On pardonne donc volontiers les quelques problèmes de rythme que l'on peut trouver dans l'histoire.
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