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Critique de LivresdAvril


"Les amours d'un fantôme en temps de guerre" nous plonge, comme son titre l'indique, dans une guerre entre fantômes, légèrement en avance sur la Seconde guerre mondiale humaine.
Un roman graphique traitant de la Seconde guerre mondiale avait tout pour me séduire, et il est vrai que j'ai apprécié l'originalité de l'idée de départ (cette mise à distance et la candeur rafraîchissante du fantôme-narrateur) et la plupart des dessins (la partie dans le musée et les paysages sont somptueux).
Pourtant, en refermant ce livre, quelque chose me chiffonne. En choisissant des fantômes pour personnages, Nicolas de Crécy a nécessairement dû se poser les questions de l'immaterialité, la possibilité d'interagir avec les êtres vivants... Et c'est malheureusement là que le bât blesse. Certains fantômes (comme Maurice), peuvent communiquer avec les humains, mais pas le héros. Les fantômes sont "irréels", mais le héros peut jouer aux cartes, lancer un bâton et même porter un chien en bandoulière. Surtout, peuvent-ils mourir ? Il me semble que c'est une question essentielle dans un contexte de guerre. Et cette question est d'ailleurs posée de manière tout à fait intelligente (p.171), mais pas avant qu'on ait assisté à un certain nombre de "meurtres" depuis la page 85.
Enfin, et c'est tout à fait personnel, j'aurais aimé que la guerre des fantômes ait une origine idéologique proche de celle des humains mais qu'elle leur soit propre. Je trouve ici que, si les références historiques sont habilement glissées, certaines sont trop appuyées et peu pertinentes (les costumes, les parcs d'attraction et les moustaches : des fantômes à moustaches !)
En résumé, si j'ai été un peu déçue du traitement d'une idée brillante, j'ai tout de même apprécié l'écriture et les dessins de Nicolas de Crécy. Je recommande la lecture de ce livre à ceux qui s'intéressent à cette époque, qui est ici traitée de manière très originale et adaptée aux (pas trop) jeunes.
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