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3,6

sur 1858 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré retrouver le style de Cécile Coulon, fort, puissant, son écriture recherchée, ses descriptions si riches, et ses ambiances si réalistes.
Cette histoire, presque en huit clos, un brin policière, un soupçon gothique, laisse planer une ambiance limite fantastique et vous attrape dans ses filets pour ne plus vous lâcher jusqu'au dénouement final…
Je l'ai englouti, dévoré, mangé tout cru 😀
L'innocence et la solitude d'Aimée, l'étrangeté de Candre, l'atmosphère de la propriété, l'inquiétant mais si beau Angelin, la forte Henria, les mystères du passé…
Lorsque vous entrerez chez les Marchère, vous ne pourrez que ressentir cet isolement, cette ambiance et ces mystères.
Ne vous croyez pas à l'abri…
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Écartant le rideau où gisent encore les mots, je quitte ce texte habité par des silences aussi dévastateurs qu'une tempête en Bretagne.
Je ne sais pas s'il faut vous laisser la porte entrouverte, ce récit a un goût totalement inachevé et c'est ce qui fait son charme envoûtant. C'est aussi pour cela que je l'ai aimé.
Ce n'est pas la première fois que Cécile Coulon m'envoûte par son inspiration, je commence à y prendre goût, le venin qu'elle distille dans les pages de ce roman ressemble à un vin délicieux et troublant, certains lecteurs initiés évoqueront les mots de baroque ou de gothique, j'évoquerai un vertige abyssal, ténébreux et sensuel. Qu'importe si cela rappelle de loin Jane Eyre ou de près Rebecca, ou peut-être l'inverse, puisqu'ici il est question d'enfermement, de possession, de peur et de sol qui s'éventre, cela m'évoque tout simplement Cécile Coulon au sommet de son art.
Je referme le livre comme une porte qui vient se sceller sur un univers étrange, en les quittant j'ai l'impression de trahir certains des personnages qui m'ont fait voyager dans leurs coeurs, Aimée, Émeline, Claude, Angelin... J'ai l'impression de les abandonner à leur sort sur cette page finale comme une porte que l'on cloue sur son huis, tandis que derrière elle, des personnages crient encore, raclent l'envers du décor avec leurs ongles, leurs griffes, leurs gestes, leur désespoir, leur chagrin... pour qu'on ne les oublie pas.
Seule en sa demeure est un roman animé par une forme d'intemporalité, alors qu'il y a un lieu, des dates, des repères qui raccrochent l'histoire à quelque chose de concret, ne serait-ce que de la boue, des branches, la pierre froide d'un seuil, la forêt au loin qui laisse passer le ciel entre ses ramures comme pour nous rassurer, nous faire croire un instant que la vie existe encore. Seule en sa demeure est un paysage presque onirique après la brume, celle qui s'estompe, faisant apparaître une maison, une demeure justement, cossue et pas forcément très accueillante, où Aimée s'apprête à vivre unie désormais pour le meilleur et pour le pire auprès de son riche propriétaire, un certain Candre Marchère. Un mariage arrangé vient de les unir comme il en existait tant au XIXème siècle puisque nous y sommes, précisément à la fin de ce siècle-là, là-bas dans le Jura... Je dis là-bas, parce que je suis totalement à l'ouest en vous écrivant ce billet...
Aimée se heurte aux silences de cette demeure, aux silences de son époux, aux silences de ce lieu comme on se heurte à des murs en essayant de tâtonner, de trouver son chemin dans les ténèbres. Aimée n'est pas la première épouse de Candre Marchère. Il est veuf...
L'endroit devient peu à peu menaçant alors qu'il n'y a pas vraiment de raison objective d'avoir peur, si ce n'est que cette peur ressemble à de l'angoisse, c'est-à-dire qu'elle, Aimée, et nous aussi avec elle, ne savons dire pourquoi nous sentons, ressentons cela comme quelque chose de plus en plus oppressant au fur et à mesure que les pages défilent sous nos yeux, que le sol tremble sous nos pas apeurés...
Et puis vient Émeline, professeure de musique, le personnage que j'ai préféré du roman... Ah ! Comme j'aimerais être initié à la musique par cette femme ! Aimée croit reconnaître en elle quelqu'un qui viendra enfin effleurer son âme, la comprendre, la sauver, l'aimer peut-être. Aimée, pas aimée...
Les pages de ce livre sont hantées par des cris d'oiseaux, par le bruit de la nuit, par le mouvement des feuilles mortes qui s'entassent sur le sol, par un goût de terre et de ronces qui abiment les seuls gestes qui voudraient s'éprendre de désir, par les non-dits et les secrets...
Pourtant j'ai cru reconnaître, dans ce texte inachevé comme l'est parfois la vie, nos vies, ce bruit de l'amour lorsqu'il s'en va, fuyant entre la terre et les feuilles mortes qui jonchent le sol...
Ce texte est un brasier, pour peu qu'on soulève la brume du paysage, comme un rideau, là où seuls demeurent les mots de Cécile Coulon...
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Il était une fois une jeune fille de dix huit ans, mariée par son père, à un riche exploitant forestier jurassien. On est au XIX e siècle, et la jeune Aimée se trouve bien solitaire dans cette maison où elle n'a de contact (en dehors de son mari, l'austère Candre Marchère) qu'avec la domestique Henria, bien plus qu'une servante, vu que c'est elle, qui a quasiment élevé le fils de la maison ( sa mère étant morte quand il avait cinq ans). C'est qu'on meurt jeune dans ce domaine, tout d'abord , les parents de Candre , puis Aleth la première épouse...
Désoeuvrée dans ce grand domaine, on ne sait pas trop ce qu'Aimée fait de ses journées. Aimée attend la nuit, celle qui lui permet de rentrer en communion avec son mari. Oh, pas longtemps ! Il vient, fait son affaire et s'en repart dans sa chambre, mais grâce à cela, les nuits d'Aimée sont plus belles que ses jours.
Une vie bien solitaire jusqu'au jour, ou Candre engage une professeure de musique pour Aimée.

Si j'ai commencé ce petit résumé par "Il était une fois", c'est parce que ce roman m'a fait penser à un conte. Un conte pour adulte un peu cruel, car les bonnes fées ne viendront pas, ou pas complètement...On pense à " La belle et la bête" , car Aimée est quasiment prisonnière de cette maison, entourée de bois hostiles. Soumise à la bonne volonté de cet homme présenté comme un homme sérieux, respectueux de la religion, gentil quand il s'intéresse au bien-être d'Aimée , mais aussi , dans les faits présenté comme un homme froid, passant dans la chambre de sa femme, le moins de temps possible, juste le temps d' assouvir ses pulsions . [ " Candre semblait de ce monde comme le sont les animaux sauvages". ]
Roman sensuel, où la sexualité est vécue comme un "pont" entre deux personnes, et à vrai dire : la seule chose qu'ils partagent ...
Comment ne pas penser aussi à "Rebecca" de Daphné du Maurier, pour l'arrivée d'Aimée au domaine, pour l'hostilité , la froideur ou l'indifférence de la domesticité, pour l'absence de son mari à ses côtés et sa présence dans son esprit, la totale dépendance d'Aimée ?
Conte pour enfant un peu cruel, littérature gothique, Cécile Coulon a emprunté à ces deux genres littéraires, avec brio et virtuosité. Ecriture aiguisée, parfaitement maitrisée. Pour les lecteurs qui aiment ce genre de romans , il est parfait, mystérieux, sombre, implacable.
Un roman très original qui se distingue de ces confrères sur les étagères des librairies. L'illustration de la couverture étant particulièrement bien choisie et représentative de ce qu'on trouve dans ses pages...
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Dans Seule en sa demeure la jeune (31 ans) romancière et poète (le recueil Les ronces vous assoit à table et vous en recommandez) Cécile Coulon vient tutoyer les soeurs Brontë et Jane Austen. On est au XIXe siècle, Aimée, la bien nommée, 18 ans, se plie aux devoirs de l'époque qui l'envoient au domaine Marchère pour un mariage arrangé avec un jeune homme beau austère et terriblement bigot. Un secret hante cet endroit majestueux dans le fin fond du Jura et l'écriture poétique de Cécile Coulon nous aide à aimer ces forêts, ces chemins, ces jardins tout comme elle commence à désirer son mari qui ne la brusque pas mais quand même il faudrait qu'il s'y mette, et puis délicatement le malaise s'installe, on a souvent froid dans le dos sans vraiment comprendre ce qui se passe. Un vrai thriller, entre le château des Carpates où l'on craint de découvrir le nouveau Dracula et Orgueil et préjugés. Certainement un clin d'oeil au mouvement Me too et peut-être aux femmes de ce monde qui ne sont pas près de voir le bout du tunnel. Un classique, déjà, alors qu'il vient à peine de sortir, la classe.
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Ce livre commence comme un conte, une conte gothique et romantique dont il emprunte les codes et les retors chers aux auteurs du genre : Shelley, Walpole...et plus près de nous Du Maurier.
Il était une fois dans la forêt d'Or, un jeune veuf, riche et austère qui vivait dans sa grande, belle et froide propriété en compagnie d'une plantureuse et inquiétante gouvernante Henria et du fils muet de celle-ci Angelin.
Non loin de là, une trentaine de kilomètres à peine, vivait une jeune et naïve jeune fille répondant au doux prénom d'Aimée, elle filait des jours heureux entre un père aimant et un cousin élevé comme un frère, a la fois protecteur et taquin.
Quand Candre Marchère accueillit en sa demeure sa jeune épouse Aimée, elle se confronta à une inhospitalité qu'elle ne pouvait expliquer malgré la candeur et l'affabilité de son époux.
Pour faire en sorte qu'elle ne s'ennuie point, Candre engagea une fois par semaine un professeur de musique Emeline Lhéritier qui en plus de dispenser des cours de flûte ouvrit la conscience d'Aimée ... Ce qui devait arriver, arriva, et les secrets enterrés sous les feuilles n'eurent plus qu'à remonter lentement, surement, violemment...
Un livre ou la nature joue une partition complète et primordiale : tantôt enveloppante, tantôt inquiétante, rendue vivante grâce à l'écriture de son auteure. Et un ton qui lui aussi se confond avec le ton du XVIII.

Que dire de plus !! Si ce n'est que c'est avec ce roman que je fais connaissance avec Cécile Coulon.
J'ai été emporté dans cette histoire, son souffle romanesque et ce petit truc en plus qui m'a rappelé parfois Franck Bouysse et son « né d'aucune femme ».
Coup de coeur !



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Aimée est une jeune femme gaie qui vit entourée de l'affection de son père, un officier à la retraite et de son cousin élevé avec elle et qui se destine à devenir officier comme son oncle. Elle doit épouser un jeune veuf, Candre Marchère , un propriétaire terrien qu'elle a rencontré lors d'une vente de chevaux , dans les Vosges au XIX eme siècle . Elle découvre après ses noces sa nouvelle demeure , une grande bâtisse entourée d'arbres et y est accueillie par Henria, une femme qui a élevée , en même temps que son garçon Angelin, Candre comme son fils à la mort de la sa mère .

Aimée va découvrir que l'homme qu'elle aime n'est pas aussi attentionné, tendre et patient qu'il a pu l'être avant le mariage et se sent rapidement prisonnière de cette maison , angoissée par l'ambiance pesante . Cette partie du roman m'a beaucoup évoqué Rebecca de Daphné du Maurier , où la jeune héroïne se retrouve dans la même situation entre une maison oppressante, là ce sont les arbres qui l'entourent comme s'ils voulaient l'envahir , une gouvernante assez revêche et se pose les mêmes questions sur la disparition de la première femme de son époux .

Heureusement, l'histoire prend un autre tour avec l'arrivée d'une professeur de musique, qui si elle permet à Aimée de retrouver une vraie stature alors qu'elle se sentait fantôme , la trouble et des incidents perturbent les cours .

On croit deviner la suite mais l'histoire prend à chaque fois un autre chemin et Cécile Coulon est douée pour nous entrainer vers de fausses pistes et nous surprendre .

Beaucoup de belles descriptions de cette emprise de la maison et de la nature , des songes d'Aimée et de ses peurs , de sa complicité et des souvenirs d'enfance avec son cousin Claude rendent cette lecture fort plaisante . Cécile Coulon a décidemment une jolie plume
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C'est le meilleur roman de Cécile Coulon pour moi à ce jour. Une belle écriture, des métaphores belles et évocatrices, un rythme adapté à l'époque du dixneuvième siècle, tout comme l'intrigue qui ne tiendrait pas à la notre avec l'internet et nos moyens de déplacements rapides. Au fur et à mesure de l'avancée dans l'histoire, j'ai imaginé une fin toute autre et je fus surprise du final. La nature humaine, construite comme elle l'est, est universelle, faisant des heureux et des malheureux par l'enfermement des esprits dans le bien-pensant.
J'ai adoré, merci Cécile pour ce plaisir de lecture.
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Attention, alerte coup de coeur magistral !

"Il réglait son pas sur celui d'Aimée, prenant soin de ne pas la dépasser ni de la ralentir, mais une partie de lui-même s'échappait de la conversation et filait dans les feuillages comme un écureuil."

Candre échappe à sa future femme, Aimée, destinée à occuper la Forêt d'Or et sa demeure sombre. Candre, ce jeune homme pieu et attentionné, veillant à aligner les Cieux sur sa famille en devenir. Mais le malheur tapisse l'air qui l'entoure et la mort prématurée de sa mère, puis de sa première femme, lassive, glisse sa main glacée dans la demeure d'Aimée. Les secrets sont des crocs acérés, plantés dans cette ambiance jurassienne fermée.

"En cette saison, les arbres se rapprochaient des hommes : leurs doigts attrapant les vestes, grattaient les cheveux, froissement les pantalons, les feuilles rousses dessinaient sous le ciel un deuxième toit pourpre, les ouvriers marchaient sous une mer de sang suspendue aux branches, l'air circulait à peine, prisonnier entre les troncs larges comme des cercueils. La terre suffoquait, écrasée par ces géants, et les hommes, moins agiles que les bêtes, plus violents que les Cieux, se contorsionnaient, ils brûlaient de désir et de mélancolie dans des maisons fragiles qu'ils croyaient solides, ils s'enfoncaient dzns des femmes à la peau malade, qui voyaient, elles, la forêt d'en haut, lui parlant dans la nuit, comme on parle à Dieu ou à une meilleure amie."

Les personnages sont dévoilés peu à peu par le prisme de la jeune femme, bruts, entaillés, meurtris, bouleversants.

Le style de Cécile Coulon m'a totalement envoûtée. Je ne m'attendais pas à cette histoire, étant persuadée d'ouvrir un thriller familial. Je suis tombée dans un univers riche et précieux, faisant écho aux plus beaux écrivains du 18ème siècle. Une auteure à laquelle je m'attache désormais pour savourer des pépites !
Une mention également pour cette couverture angoissante et tellement attractive !
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Coup de coeur pour le dernier roman de Cécile Coulon qui m'a littéralement captivée !! La romancière dépeint dans Seule en ma demeure un univers austère nimbé d'une atmosphère de vieux contes mais vivifié par une prose poétique et sensitive.
Aimée, une jeune femme curieuse qui a vécu une enfance heureuse en compagnie de son cousin, se retrouve mariée à Candre, un jeune veuf fortuné qui semble aimant mais dont l'humeur placide et pieuse interroge. Après la noce, notre héroïne âgée de 18 ans s'installe dans la demeure conjugale où elle vit cloîtrée, prise au piège d'une vaste maison entourée elle-même par une forêt aussi imposante qu'angoissante. La jeune mariée se sent alors seule, elle perçoit des secrets et des non-dits qui lui font penser qu'elle n'est pas en sécurité mais parvient tout de même à découvrir dans ce manoir mystérieux le plaisir. En effet, cette vie maritale la rend plus sensible à ses désirs et aux appels de son corps notamment lorsqu'elle se retrouve en présence de sa professeure de musique. Gravitent aussi autour de notre héroïne, Angelin, un jeune homme tenu à l'écart, Henria la domestique et véritable mère de substitution pour le mari qui lui, semble cacher derrières ses petites attentions une volonté farouche de contrôler sa femme. Comme dans Barbe bleue, on se demande ce qui est arrivé à la précédente épouse, on se méfie de ce mari dont le calme et la douceur apparente semblent n'être qu'une façade, on se demande si cette forêt va avaler Aimée...On se questionne beaucoup, on pense connaître les réponses et au final, on est souvent surpris car Cécile Coulon ne nous amène pas là où on l'attend car la construction de l'intrigue est très habile. Un vrai plaisir de lecture !
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Ce roman est vraiment un délice de lecture. La plume de Cécile est incroyable, délicate et puissante à la fois, elle glisse sur le papier et nous conte encore une fois une histoire poignante.

L'ambiance du roman et mystique et sombre, je m'imaginais dans la peau d'Aimée qui n'avait pas d'autres choix que de subir son destin à cette époque lointaine.
Son mari Candre Marchère était un homme mystérieux et abimé par la perte de sa première épouse.

Tant de secrets se cachent derrière la disparition soudaine d'Aleth Marchère qui a succombé d'une tuberculose.

Aimée doit s'habituer à sa nouvelle vie au château, elle aura la chance de rencontrer Émeline sa professeure de flûte.

Pour Aimée ce sera la disparition du voile sombre qui recouvrait sa nouvelle vie et enfin une lumière de vérité sur les secrets qui pèsent au château Marchère.
Une bonne sournoise, un jeune homme à la langue coupée, ce roman va vous emporter dans une histoire incroyable et effrayante où l'amour à cette époque pouvait vous mener directement vers le cimetière. Des découvertes effrayantes, une ambiance indescriptible et une histoire d'amour étouffée par des gens vides et sans émotions.

Je vous conseille de lire ce roman j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.


https://editions-iconoclaste.fr/livres/seule-en-sa-demeure/
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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