C'est toujours un plaisir de me plonger dans un roman de
Cécile Coulon. Chose que je fais rarement, j'ai décidé d'entamer la lecture de
Seule en sa demeure sans même lire la quatrième de couverture ni feuilleter le roman, pour le plaisir de me laisser guider par la plume de l'auteure sans savoir à l'avance où elle me conduirait.
Il y a un peu
De Maupassant, je trouve, dans ce dernier roman. L'héroïne est une femme du XIX ème, Aimée, dont la vie et les tourments m'ont parfois fait songer aux destins de femmes blessées chez
Maupassant.
On la marie à un homme veuf et taciturne, Candre Marchère. Elle vivra désormais dans son imposante demeure, "un château de lierre où la vie humaine étouffait sous les arbres" et où logent également la servante Henria et son fils Angelin, mutique.
Beaucoup de mystères entourent le domaine de Candre : qu'est-il arrivé à sa première épouse, Aleth ? Qu'est devenu son petit chien ? Pourquoi Angelin ne parle-t-il pas ? Quels secrets cachent Candre et/ou Henria ?
Une certaine langueur flotte tout au long de ce roman, toutefois j'ai pris un réel plaisir à le lire. J'ai apprécié la mise en place progressive de l'intensité dramatique et de la sensation d'enfermement, jusqu'à la fin... J'abandonne Aimée à regrets dans sa demeure. Pourquoi pas une suite ?
Commenter  J’apprécie         80