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Critique de Billie72


J'ai découvert la plume de Cécile Coulon avec Une bête au paradis, que j'ai beaucoup aimé.
Ici, même style ensorcelant, oppressant, addictif. Un décor, une atmosphère.
Fin XIXème siècle, dans le Jura forestier. Cécile Coulon évoque les bruits et les silences, le crissement des pas sur l'herbe et le froissement des étoffes, le souffle coupé et les battements du coeur, le temps suspendu de l'attente, l'odeur des aiguilles de pin et du bois fraîchement coupé, les morsures du froid et la chaleur oppressante, le bleu presque rosé du ciel, le souffle de l'air et la tempête, la canicule, la pluie battante.

De part son « ambiance » et certains « ingrédients » (mort, torture, peur, cauchemars, …), Seule en sa demeure évoque les romans « gothiques » anglais, qui à la fin du XVIIIème siècle mettent en scène des personnages tourmentés par leur destin, généralement une jeune fille vierge et innocente cherchant à fuir l'emprise d'un homme. Comme ici, le cadre est souvent un château isolé chargé d'histoire, et le décor, peu accueillant voire angoissant, érigé au rang de « personnage » (petite parenthèse pour signaler la magnifique illustration de couverture, avec un profil féminin qui se dessine en filigrane au milieu des branches noires).

Le roman de Cécile Coulon m'a aussi fait penser à l'univers fantasmagorique de Daphné du Maurier et des soeurs Brontë : démons du passé qui reviennent hanter les personnages, secrets, non-dits, une tension qui monte doucement, irrévocablement… et un roman qui devient impossible à lâcher.

Vous l'aurez compris j'ai été emportée, ravie (dans tous les sens du terme, tout à la fois « kidnappée », « charmée », « enthousiasmée » et « transportée ») par cette lecture.
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