La langue des choses cachées

Il y a des romans qui vous plongent dans une atmosphère sombre et où la noirceur de l'âme de l'homme est analysée, disséquer. Cécile Coulon revient en librairie avec La langue des choses cachées, un court roman de 135 pages, mais qui frappe le lecteur. Dans un hameau entre deux collines, nous pénétrons avec "Le fils" dans le Fond du Puits. Avant lui, c'était sa mère devenue trop âgée que l'on appelait quand la médecine classique ne pouvait rien. Un soir, le fils est appelé et il se rend dans ce chemin escarpé pour venir en aide. Guérisseur, il pénètre dans cet antre maudit avec le prêtre et la plume de Cécile Coulon opère... Comme par magie. D'une écriture à la fois brute et poétique, Cécile Coulon dessine la noirceur de certains habitants du Fond du Puits. À travers le fils, on y découvre les horreurs, les douleurs et les souvenirs. Différent de la mère, il éveille le lecteur aux suppositions, il bouscule avec un goût amer. D'une plume fracassante, Cécile Coulon grave un récit hors du temps à la limite du mystique. En abordant la violence de l'homme sur les femmes de cette façon, elle signe un roman magistral !