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Critique de nineentreleslignes


La langue des choses cachées de Cécile Coulon
L'Iconoclaste

Cette histoire concerne le fils mais c'est avec la mère qu'elle a pris racine, vingt ans auparavant.
Quand elle n'était pas encore trop vieille et qu'elle pouvait marcher, la mère était guérisseuse. Là où la médecine butait, elle allait. Impositions des mains au-dessus des corps, écouter les organes, et parler la langue des choses cachées. Ainsi fera le fils, après la mère. Reprendre le flambeau comme il a appris, faire comme la mère lui a dit.
A-t-il le choix seulement? Justement, il reste une part infime qui n'appartient qu'à lui seul. Son libre arbitre. Et c'est cette part, minime soit-elle, qui infléchira le cours des choses lorsqu'à son tour, il sera appelé à Fond du Puit.
Dans ce village reculé, où les maisons chuchotent, les arbres se caressent, le fils se rend au chevet d'un jeune garçon mais rien ne va se passer de la façon que l'on croit, que l'on attend, que l'on espère. le prêtre gardien du village, de ses hommes et de leurs secrets ne pourra rien y changer. L'influence de la parole maternelle non plus.
Le fils ira à Fond de Puit, il fera ainsi que la mère lui a appris, ou presque, et au bout d'une nuit où « les cauchemars n'existent pas, et où les rêves sont un peu tordus » c'est l'équilibre et l'harmonie du monde qui seront rendus.

Entrer dans un livre de Cécile Coulon, c'est entrer dans un conte, un monde onirique empreint d'une poésie habitée, c'est se défaire des codes et se laisser porter par les siens. J'adore !
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