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Critique de Caro29


Première incursion dans l'univers de Michael Connelly avec le poète et je dois dire que ce fut une bonne expérience de lecture puisqu'elle m'a donné envie de continuer de le lire.

Le poète est un roman qui m'a beaucoup plu parce qu'il contient, pour moi, tous les ingrédients qui permettent une bonne lecture, qui font un « bon » livre (j'ai conscience que c'est complètement subjectif, d'où les guillemets) : des personnages bien développés, complexes et souvent torturés, une intrigue intéressante, du suspense et de nombreux rebondissements. le récit se fait tour à tour à la première personne par la voix du personnage principal, Jack McEvoy, et à la troisième personne quand on suit William Gladden, un tueur en série pédophile. La psychologie des personnages est très importante dans ce roman et Michael Connelly a conçu des personnages parfois difficiles à cerner, au passé lourd. Jack McEvoy est un journaliste, un vrai, un de ceux qui pourraient faire pâlir les « pointures » des chaînes d'information en continu. Il n'hésite pas à mettre les mains dans la boue et à mouiller sa chemise pour découvrir la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est normal, son frère jumeau a été assassiné… L'enquête n'est pas simple, les portes sont difficiles à ouvrir mais Jack McEvoy est du genre pugnace. Il tient autant à son article exclusif qu'à la vérité sur la mort de Sean. Et il va parfois se perdre dans les méandres de l'esprit humain pour comprendre – si tant est qu'il soit possible de comprendre grand-chose. Car Michael Connelly développe également les théories sur les tueurs en série, sur leur mode opératoire et sur leurs motivations qui, parfois, ne riment à rien : « Essayer de comprendre le fonctionnement de ces individus, c'est comme rassembler un miroir brisé », explique notamment l'agent fédéral Rachel Walling à Jack.

Tout cela fait du Poète un très bon roman policier. Je l'ai trouvé un peu dense parfois car il y a beaucoup d'éléments et de détails, surtout sur le fonctionnement de la justice américaine et du FBI. Par ailleurs, le roman ayant été écrit en 1996, j'ai eu du mal à visualiser certains outils informatiques de l'époque et le récit s'appuie beaucoup sur ces techniques. Mais ça n'a pas gâché ma lecture. Seule la fin, avec son ultime rebondissement, m'a parue un peu « too much ». J'ai eu l'impression que ce dernier revirement n'était pas nécessaire.

Mais hormis cette fin qui m'a semblée un peu tirée par les cheveux, j'ai beaucoup aimé ce livre et je suis ravie d'avoir découvert la plume de Connelly et le personnage de Jack McEvoy qui, d'après ce que j'ai compris, revient dans certains de ses autres romans. J'avoue que si j'étais encore journaliste, il deviendrait mon héros. Fictif, certes, mais une vraie source d'inspiration.
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