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Critique de Thrinecis


Écrits entre 1916 et 1932 pour différents journaux et magazines, Prisons et Paradis s'ouvre sur une série de portraits animaliers observés au zoo d'Anvers dans lesquels Colette s'évertue - et réussit à merveille - à reproduire les multiples nuances et textures des fourrures, plumages ou écailles reptiliennes d'un bestiaire exotique encagé. Ses peintures du paon et du python sont à la fois mimétiques et éblouissantes.

Puis cap sur la Provence avec des textes enchantés sur la Treille Muscate et quelques récriminations sur les touristes - déjà – qui se font trop présents à Saint-Tropez dès les années 20 !
Ensuite quelques textes dédiés à sa terre natale, la Bourgogne, où la plume nostalgique de Colette convoque ses souvenirs d'enfance dans une savoureuse ode aux rustiques goûters d'antan et aux lentes cuissons à l'étouffée sous la cendre. Des pages magnifiques évoquent également son premier grand chagrin que fut le sevrage brutal à l'âge de 16 mois, dont elle prétend se souvenir (mais c'est si joli qu'on lui passe cette possible affabulation) ou bien le ressenti à la fois douloureux et délicieux d'une fièvre qui la cloua au lit plusieurs jours.

Quelques portraits d'humains cette fois parmi lesquels se distinguent ceux de Landru, Chanel et Mistinguett, les autres, méconnus, n'ayant plus guère d'intérêt de nos jours.

Enfin, envol pour des paradis orientaux, Algérie et Maroc, où Colette se remémore avec émerveillement les lumières des ciels et des sables à l'aurore ou au coucher du soleil, les danses des jeunes filles nomades ou, plaisir de bouche encore, d'exquis festins de viandes braisées.

Ce recueil de nouvelles n'est que pures délices pour les sens !

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