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Critique de pleasantf


Pour rester dans la terminologie propre au marché de l'art, on peut dire que ce livre relève du marché secondaire. Y sont exposées des idées qui ont déjà fait l'objet de publications par ailleurs et qui sont largement diffusées dans le milieu de l'art. Ce livre convient donc bien à un lectorat non initié mais laisse un peu sur sa faim le lecteur spécialiste.
L'ouvrage est intéressant lorsqu'il traite de son sujet principal à savoir le découplage entre valeur artistique et valeur marchande des oeuvres d'art. le chapitre écrit par Nathalie Moureau est à cet égard le plus intéressant. L'entretien avec l'historienne Anne Martin-Fugier donne également un bon éclairage du fonctionnement du marché français entre ses différentes composantes (artistes, galeristes, collectionneurs, institutionnels).
Je reproche néanmoins à ce livre de donner une image biaisée du monde de l'art contemporain parce que, comme bien souvent, le sujet de l'art contemporain est abordé uniquement sous l'angle économique. Mon reproche est peut-être injustifié parce que les auteurs ont délibérément circonscrit le sujet à cette thématique et ne prennent donc pas le lecteur par surprise. Et je reconnais que les enjeux commerciaux et économiques ont une grande importance dans le monde de l'art aujourd'hui.
Le chapitre consacré au livre de Nathalie Heinich (Le paradigme de l'art contemporain) est le moins séduisant. Cette tentative de définir l'art contemporain m'a laissé sur ma faim et ne correspond pas à ma propre expérience du monde de l'art que je fréquente assidument. La transgression permanente des frontières entre art et non-art est présentée comme étant la spécificité de l'art contemporain. Cette approche me semble peu solide car non spécifique à la période contemporaine. Elle sous-estime la continuité entre les différentes périodes artistiques. Les avant-gardes modernistes du début du XXème siècle se sont déjà largement avancées sur le terrain de la transgression.
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