AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nastasia-B


LA GUERRE.
Partout..., toujours..., invariablement..., comme inhérente à l'homme. Comment faire ? Comment dire aux enfants ? Aux nôtres, aux leurs, d'ici, d'ailleurs, d'aujourd'hui, de demain, ce que ceux d'hier ont connu, ont vécu, ont souffert. C'est ce qu'a entrepris Bernard Clavel et avec un certain brio au travers de ce conte philosophique et métaphorique.
Depuis des temps immémoriaux, les loups de Mahigan et les renards aux ordres de Wagoc se font la guerre à tour de rôle. Rien n'y fait, ni les souffrances endurées, ni les pertes subies, ni les supplications des femelles de chaque clan.
Après une bonne série de meurtres, les deux clans signent une paix de polichinelle et reprennent de plus belle quelque temps plus tard. (Au passage, ça ne vous rappellerait pas un certain scénario où les loups et les renards sont des Isarëliens et des Palestiniens ?)
Mishéwog, le frêle chevreuil de la croix rouge internationale ne peut que faire le bilan des dégâts à chaque fois. Il hurle, il clame, il exhorte chacun à arrêter la guerre, mais tout ce qu'il récolte c'est une volée de coups de dents ou de griffes au passage.
C'est l'impasse, et il s'en entretient avec Wabémakwa, le vieil ours solitaire. Lui n'a plus d'illusion de rien. Il pense que la situation est sans issue et qu'il faut l'accepter comme ça et ne pas fourrer son nez dans les histoires de loups ou de renards.
Mais c'est sans compter avec l'énergie de Mishéwog, l'énergie du désespoir si vous voulez, mais l'énergie tout de même. Si bien que le fragile chevreuil convainc le gros ours d'aller donner de la voix entre Mahigan et Wagoc...
Qu'en sortira-t-il ? C'est ce que je m'autorise à ne vous pas dévoiler.
Un mot encore de l'illustration. On aime ou pas ce style, mais c'est suffisamment rare pour être signalé, il s'agit de xylogravure, donc une technique qu'il peut être intéressant de faire découvrir aux enfants.
Un album donc très riche et fertile, pas spécialement facile, à réserver aux enfants de cycle 3 (CE2-CM1-CM2) mais qui vaut vraiment le coup, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          560



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}