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Critique de sabine59


" C'est une vaste terre brune qui glisse sous le vent,
Où les plantes sont rêves à ras de sol
Et le ciel une prophétie. "

Ces quelques vers illustrent bien le titre de la premiere partie du recueil, Georges-Emmanuel Clancier ayant toujours oscillé entre son amour de la terre, ses racines paysannes, et la part de ciel et de rêve. Cela se retrouve dans ses romans comme" L'éternité plus un jour" ou " le pain noir", livres qui m'avaient tant plu.

Curieusement, je ne suis pas autant enthousiasmée par sa poésie. Raymond Queneau, dans un essai le concernant , évoquait " ses qualités limpides et opaques". C'est tout à fait ce que j'entrevois dans ce recueil très fourni puisqu'il couvre les années 1950 jusqu'à 2000. Certains parties m'ont beaucoup plu , comme " Chansons sur porcelaine" ou " le paysan céleste", mais d'autres m'ont paru effectivement complexes, hermétiques , soit par l'utilisation d'un vocabulaire trop recherché, ou une intellectualisation ne permettant pas à l'émotion de se frayer un chemin.

J'étais impatiente de découvrir plus largement son univers poétique, déjà effleuré grâce à un autre recueil, j'avoue être un peu déçue. Cependant, certains vers resteront gravés en moi, comme ceux-ci:

" Ton regard était une route blanche
Qui toucha mon front.
Puis je me détachai
D'elle, comme on délaisse les vrais chemins trop beaux
Tendus au fond des heures et de la forêt "...


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