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Critique de umezzu


Le premier tome de cette saga autour d'une famille de planteurs installée en Louisiane m'avait déçu, car trop manichéen et caricatural. Ce deuxième tome de cette série BD (la série devrait être une trilogie), centré sur la vie de Joséphine, fille d'Augustin, le cruel planteur, reste dans les mêmes eaux troubles, à l'image des bayous et du Mississippi.

L'esclavage en reste le sujet principal. Si Joséphine a une amie noire, Marie Laveau, prêtresse vaudou, coiffeuse pour dame, puis tenancière de maison close, installée à La Nouvelle Orléans, ses idées sur la ségrégation n'ont pas évolué. Elle se marie, reprend la plantation à son compte, esclaves compris. Quand son fils fréquente de trop près une jeune noire du domaine, elle n'accepte pas cette déchéance sociale et l'envoie en Europe. Il en reviendra avec les mêmes opinions progressistes, conduisant à des affrontements avec sa mère.

Le scénario reprend les mêmes oppositions de génération en génération, à ce paradoxe près que Joséphine, qui représentait une certaine humanité dans le tome précédent, devient à son tour celle qui est incapable d'accepter l'égalité des races. Son amitié avec Marie Laveau devient dès lors incompréhensible. Cette réitération du schéma narratif se retrouve de plus en plus dans les séries. Un personnage est présenté sous un tour positif, avant de devenir ensuite l'opposé de ce qu'il était précédemment. Ce procédé se fait ici assez lourd. C'est bien dommage, car l'histoire de ce Sud profond, perpétuant le racisme, permettrait d'autres développements.
Le tome s'arrêtant (brutalement) avec le début de la guerre de Sécession peut-être que la suite permettra de remettre l'histoire familiale en ordre...
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