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Critique de Clelie22
Je n'ai lu qu'un extrait de ce roman, envoyé en support publicitaire. Il ne m'a donné ni envie de lire la suite ni de l'acheter pour mes élèves (même si elles me le demandaient à genoux).
Déjà, il me semble que ce n'est qu'un énième ersatz de D.I.M.I.L.Y. ou After, qui sont eux-mêmes des ersatz de 50 nuances de Grey, un ersatz (ah ! pardon : on m'informe qu'on dit "fan fiction") de Twilight.
Le scénario : une oie blanche nouvellement arrivée dans un lycée/une université américain(e) fait la connaissance d'un beau ténébreux bad boy mais qui a un lourd secret dans son passé qui explique qu'il est imbuvable avec tout le monde. Comme il est diablement sexy et lui fait l'honneur de la harceler sentimentalement (voire plus...), ce qui devait arriver arrive et ils tombent amoureux genre Roméo et Juliette (sauf que ça se finit au sirop plutôt qu'au poison). Je dois préciser que je n'ai lu aucun de ces livres mais ce que j'ai lu dessus me laisse penser que c'est à peu près ça.
Bon, venons-en aux charges de l'accusation pour My Dilemma is you. Ce que je reproche à ce roman, ce n'est pas tant l'histoire vue, revue et re-revue (après tout, j'ai bien apprécié Irrésistible alchimie de Simone Elkeles) mais c'est que c'est prodigieusement mal écrit et, cela, on peut s'en rendre compte en moins d'un chapitre. Je suppose que, sur Wattpad, il suffit d'écrire avec moins de 10 fautes par phrases pour surnager mais, du point de vue stylistique, on atteint le zéro absolu. Non seulement les phrases sont plates comme des planches à pain mais encore la façon d'amener l'intrigue, de présenter les personnages est incroyablement maladroite et immature. L'auteur n'a même pas 20 ans mais ce ne serait une excuse que s'il y avait un peu quelque chose à sauver dans ce livre. Donc, le seul mérite de ce roman (aux yeux de l'éditeur), c'est d'être dans l'air du temps et d'avoir su séduire les lectrices de Wattpad. Ils en ont déduit que ça serait un bon coup commercial à faire. On lui colle une jolie couverture colorée avec un garçon et une fille qui s'embrassent, un titre en anglais pas trop difficile à comprendre, un peu long mais qu'on peut transformer en acronyme pour le capital sympathie, et emballez, c'est pesé. Dans un an, on n'en parlera plus mais, en attendant, on se sera fait des coudes en or.
Que des ados écrivent, c'est de bonne guerre, c'est l'âge. Ça existe à peu près depuis qu'on a inventé l'adolescence. En général, les écrits de jeunesse sont maladroits et immatures. C'est un commencement : on se fait les dents et, ensuite, si on a vraiment la fibre, on devient écrivain pour de vrai. Jusque-là, les éditeurs s'avisaient rarement de publier ces écrivains en devenir. Jusque-là...
Pour moi, MDIY (ça marche pas terrible, comme acronyme) est un nouveau symptôme d'une maladie qui a touché le monde de l'édition depuis des années mais qui est entrée en phase terminale avec 50 nuances de Grey : publier des romans uniquement pour leur potentiel commercial et non pour leurs qualités littéraires. Je trouve cela très inquiétant : est-ce qu'il y a encore de la place pour des vraies oeuvres littéraires dans les catalogues des éditeurs, sur les rayonnages des libraires et entre les mains des lecteurs ? Je n'entends pas par "oeuvres littéraires" forcément des trucs perchés et imbuvables mais, simplement, un livre avec un petit peu de talent d'écriture, une histoire prenante, quelque chose d'original à raconter. Est-ce qu'on en trouvera encore dans l'avenir ou est-ce qu'on est condamné à manger des topinambours à la place des pommes de terre ?
Déjà, il me semble que ce n'est qu'un énième ersatz de D.I.M.I.L.Y. ou After, qui sont eux-mêmes des ersatz de 50 nuances de Grey, un ersatz (ah ! pardon : on m'informe qu'on dit "fan fiction") de Twilight.
Le scénario : une oie blanche nouvellement arrivée dans un lycée/une université américain(e) fait la connaissance d'un beau ténébreux bad boy mais qui a un lourd secret dans son passé qui explique qu'il est imbuvable avec tout le monde. Comme il est diablement sexy et lui fait l'honneur de la harceler sentimentalement (voire plus...), ce qui devait arriver arrive et ils tombent amoureux genre Roméo et Juliette (sauf que ça se finit au sirop plutôt qu'au poison). Je dois préciser que je n'ai lu aucun de ces livres mais ce que j'ai lu dessus me laisse penser que c'est à peu près ça.
Bon, venons-en aux charges de l'accusation pour My Dilemma is you. Ce que je reproche à ce roman, ce n'est pas tant l'histoire vue, revue et re-revue (après tout, j'ai bien apprécié Irrésistible alchimie de Simone Elkeles) mais c'est que c'est prodigieusement mal écrit et, cela, on peut s'en rendre compte en moins d'un chapitre. Je suppose que, sur Wattpad, il suffit d'écrire avec moins de 10 fautes par phrases pour surnager mais, du point de vue stylistique, on atteint le zéro absolu. Non seulement les phrases sont plates comme des planches à pain mais encore la façon d'amener l'intrigue, de présenter les personnages est incroyablement maladroite et immature. L'auteur n'a même pas 20 ans mais ce ne serait une excuse que s'il y avait un peu quelque chose à sauver dans ce livre. Donc, le seul mérite de ce roman (aux yeux de l'éditeur), c'est d'être dans l'air du temps et d'avoir su séduire les lectrices de Wattpad. Ils en ont déduit que ça serait un bon coup commercial à faire. On lui colle une jolie couverture colorée avec un garçon et une fille qui s'embrassent, un titre en anglais pas trop difficile à comprendre, un peu long mais qu'on peut transformer en acronyme pour le capital sympathie, et emballez, c'est pesé. Dans un an, on n'en parlera plus mais, en attendant, on se sera fait des coudes en or.
Que des ados écrivent, c'est de bonne guerre, c'est l'âge. Ça existe à peu près depuis qu'on a inventé l'adolescence. En général, les écrits de jeunesse sont maladroits et immatures. C'est un commencement : on se fait les dents et, ensuite, si on a vraiment la fibre, on devient écrivain pour de vrai. Jusque-là, les éditeurs s'avisaient rarement de publier ces écrivains en devenir. Jusque-là...
Pour moi, MDIY (ça marche pas terrible, comme acronyme) est un nouveau symptôme d'une maladie qui a touché le monde de l'édition depuis des années mais qui est entrée en phase terminale avec 50 nuances de Grey : publier des romans uniquement pour leur potentiel commercial et non pour leurs qualités littéraires. Je trouve cela très inquiétant : est-ce qu'il y a encore de la place pour des vraies oeuvres littéraires dans les catalogues des éditeurs, sur les rayonnages des libraires et entre les mains des lecteurs ? Je n'entends pas par "oeuvres littéraires" forcément des trucs perchés et imbuvables mais, simplement, un livre avec un petit peu de talent d'écriture, une histoire prenante, quelque chose d'original à raconter. Est-ce qu'on en trouvera encore dans l'avenir ou est-ce qu'on est condamné à manger des topinambours à la place des pommes de terre ?
