AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 62 notes
5
1 avis
4
11 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
2 avis
C'est mon premier Chevillard. J'aime bien découvrir les auteurs des éditions de Minuit, ce qui m'a poussé à lire du Chevillard. Dès les premières pages on est surpris par le style et surtout par ce qui semble être le sujet du livre (tout est dans le titre). Je peux comprendre que certains lecteurs aient pu être surpris et ont peut-être abandonné leur lecture devant un sujet si mince, devant ce ressassement. Mais il faut persévérer car ensuite l'histoire prend de l'épaisseur, tel un oignon. Je vous laisse découvrir les surprises que vous réserve cette lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Ah, Chevillard, je suis fan!!! Même quand, comme ici, le propos un peu décousu nous fait parfois décrocher.
Chaque phrase est un petit bijou ciselé, et qu'importe si l'on part dans toutes les directions?
Commenter  J’apprécie          00
drôle? poétique? paresseux?

Très difficile d'entrer dans ce livre , ne comprenant pas où l'auteur veut nous emmener. Un récit qui ne ressemble à aucun autre.

Rien que la forme...

L'auteur raconte initialement l'accident qu'il provoque en cassant la carapace de sa tortue. Cela fait-il un livre? c'est la question que l'on se pose (...que je me suis posée) au départ.
Puis, au fur et à mesure, quelques éléments biographiques (du narrateur) émaillent le récit. On apprend notamment qu'il est spécialiste d'un obscur écrivain du 19ème siècle, ce qui donne une nouvelle direction au récit.

On n'aurait pas tenu 255 pages sans cela.

L'auteur a parfois failli me perdre, il me rattrape juste à temps par telle réflexion très drôle ou tel passage sublimement écrit, et me pousse à aller plus loin dans ma lecture..

...jusqu'au surprenant mais superbe paragraphe final.
Commenter  J’apprécie          10
Le narrateur et Aloïse prennent un mois de vacances au bord de la mer, laissant dans leur salle de bains la petite Phoebe. Las, à leur retour celle-ci décède. Assez d'eau et de nourriture avaient été laissés à disposition de la petite tortue de 5 cm de diamètre, mais personne n'est à l'abri de l'imprévu.

Connaissez-vous l'écrivain Louis-Constantin Novat? le narrateur se propose de changer cela, en endossant la paternité de ses oeuvres. Sauf qu'à cause d'un certain Malatesta son projet est compromis. Quoique, est-ce bien sûr? le lecteur n'en tient-il pas la preuve en mains?

Disons-le carrément, ce roman un poil barré mais maîtrisé et brillant est typique de Chevillard.: il ravira les amateurs et déconcertera les autres.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          30
Éric chevillard nous revient au meilleur de sa forme. Avec «L'explosion de la tortue», il nous livre une fable caustique sur la nature et sur la mort, qui est avant tout une réhabilitation de la littérature.

Dans ma grande sagesse, j'ai pu résister à toute les demandes – souvent insistantes – de me fils à acquérir des animaux domestiques. J'ai eu moi-même un chien qui a fini sous un 4x4 et m'a laissé traumatisé pour longtemps. Comme le narrateur de ce roman caustique, j'ai toutefois cédé pour quelques poissons exotiques qui ont finalement pris la même direction que Némo, via les toilettes après une mort aussi soudaine que silencieuse, et pour une tortue qui partage notre quotidien depuis près d'une dizaine d'années et qui, de son pas de sénateur, semble devoir affronter la vie avec confiance. Il faut dire qu'avant chaque départ en vacances, c'est le branle-bas de combat pour la confier à un proche. Nous nous autorisons de temps en temps à la laisser seule durant un week-end prolongé. Les miettes de culpabilité étant vite ramassées lorsque nous constatons, à notre retour, qu'elle a parfaitement supporté sa solitude.
Mais j'imagine bien qu'après un mois d'absence, comme c'est le cas dans ce roman, la tortue n'ait pas pu résister, surtout quand il s'agit du modèle «tortue de Floride» qui a besoin d'eau. La voici donc décalcifiée, crevant dans les mains de son maître. L'explosion de la tortue va permettre à Éric Chevillard, après Juste ciel (2015) et Ronce-Rose (2017), de nous offrir quelques réflexions sur cet incident chargé de bien plus de symbolique qu'une analyse sommaire ne peut le laisser croire.
Car, pour le narrateur, ce décès prématuré est à mettre en parallèle avec son travail de biographe et de critique. Mais quel rapport avec Phoebe – tel était le nom de la tortue – me direz-vous? Prenez Henry David Thoreau. Que fit-il le 17 novembre 1850? L'homme des bois nous le raconte: «Cet après-midi, j'ai trouvé dans un champ de seigle hivernal un oeuf de tortue, blanc et elliptique comme un caillou, ce pour quoi je l'avais pris, puis je l'ai brisé. La petite tortue était parfaitement formée, jusqu'à la colonne vertébrale que l'on voyait distinctement. (…) Si la littérature ne s'empare pas de ces histoires de tortues précocement anéanties, tuées par un brave homme qui n'avait pourtant pas l'intention de leur donner la mort, alors on voit mal de quoi elle pourrait se soucier et quelle est sa légitimité.»
Prenez aussi Louis-Constantin Novat, l'écrivain contemporain de Thoreau, dont notre narrateur a découvert l'oeuvre et entend la faire mieux connaître. Au fil de son exploration, il va trouver de nombreux faits troublants. Mais «mieux vaut fermer les yeux sur ces coïncidences si l'on refuse d'admettre qu'un Dieu moqueur est à la manoeuvre et que nous sommes des marionnettes accrochées au ciel par des fils tendus qui frisottent juste un peu au niveau du pubis.»
On l'aura compris, Éric Chevillard s'amuse une fois de plus – et nous avec lui – à dérouler le fil de ses obsessions. L'explosion de la tortue, c'est aussi l'explosion de la littérature dans ce qu'elle a de plus inventif. Derrière Phoebe se cache la création, le pouvoir des mots laissés sur la papier, l'idée de postérité, de «poids» des oeuvres. Jusqu'à cette superbe invention, «l'Agence», dont je vous laisse découvrir la mission ô combien importante pour les écrivains en quête de reconnaissance.

Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          260
Non je ne suis pas objectif quand je critique une oeuvre de Chevillard. Vraiment pas ! L'est-on d'ailleurs jamais. il n'y a pas de quoi ! D'autant plus que l'objectif de ce récit s'est perdu dans l'océan de l'écriture. Sombré ! Englouti. Pourtant les tortues savent nager...
De quoi s'agit-il ? D'une fulgurante digression ? D'une parodie ? D'une parodie de parodie ? de la parodie des parodies ?
Autant dire que si la tortue explose dès la première page, elle ne cesse d'exploser, de page en page; elle n'a de cesse de rappeler son Crac, ce bruit qu'elle a produit dans les mains du narrateur entamant le récit.
Les tortues savent peut-être nager mais dessèchent si on les abandonne sans eau...
Un narrateur qui de fil narratif en aiguille, raconte comment il a échoué à s'approprier l'oeuvre d'un auteur inconnu, comment il n'a pu ramener à la vie sa craquante tortue ni garder sa conjointe ni persuader le lecteur du bien fondé de ses justifications.
Le livre s'achève sur une belle parodie de mise en abyme digne des plus grands romans des Éditions de Minuit
Et la tortue n'aura pas survécu...
Commenter  J’apprécie          200
Tout comme Litteraflure, j'avoue n'avoir guère apprécié ce roman, pourtant "virtuosement" écrit.
Commenter  J’apprécie          40
C'est un livre qui peut faire passer le lecteur par plusieurs états. En tous cas, ce fut mon cas.
Tout d'abord, c'est l'étonnement, voire l'incompréhension : est-ce que tout le livre va traiter d'une tortue domestiquée par un petit couple bobo ??
Alors, on continue, trop curieux. Et puis on s'habitue, voire on prend goût à ces phrases enlevées, ciselées, poétiques, drôles, loufoques.
Enfin, une fois qu'on a compris qu'Eric Chevillard faisait bien ce qu'il voulait, alors il faut accepter de rester dans la partie. Et le jeu en vaut la chandelle.
C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur. le style et l'histoire sortent clairement des sentiers battus.
Je recommanderais à tous lecteurs tentés par l'expérience, de lâcher prise, de se laisser porter et de profiter de l'écriture.
Au-delà de la forme, il y a plusieurs niveaux de lecture, plein de messages plus ou moins explicites. Critique de la société de consommation, manifeste écologique…
D'ailleurs, il n'y a pas qu'une seule histoire, mais plusieurs qui s'entremêlent parfaitement.
C'est donc un livre surprenant, bien plus riche qu'il n'y parait.
Maintenant que j'ai depassé le stade de la découverte, je retenterai certainement un livre de cet auteur, pour mieux en profiter dès le début.
Commenter  J’apprécie          30
Noyé au fond de l'aquarium. J'accuse le journaliste (que je ne nommerai pas) qui nous a recommandé ce livre de ne pas avoir franchi la page 30 car s'il avait été au-delà, il n'en aurait pas fait des caisses et réussi à convaincre des naïves comme moi de débourser 18,50 euros pour ce qui reste un exercice de style virtuose mais vain. Peut-être ce journaliste est-il à l'origine du pari qui a conduit Chevillard à nous parler d'une carapace de tortue sur 250 pages ? « Allez Éric, t'es pas cap ? » Malheureusement si, il est cap, très cap même ! L'auteur est un érudit qui manie l'absurde et le sarcasme avec brio. Son écriture est soignée, ses aphorismes souvent géniaux mais le début de ce récit ressemble à une bande-annonce de film mensongère, parce qu'elle y dévoile les seuls gags d'un film sans intérêt. On s'ennuie à mourir avec cette tortue, dieu qu'on s'ennuie ! Et que la tortue soit prétexte à nous parler d'un écrivain raté ou de souvenirs d'enfances n'arrange rien. Ce qui sauve cette tortue du naufrage, c'est l'humour pince-sans-rire de Chevillard, maître à penser d'une génération d'auteurs et d'humoristes qu'il a dû inspirer pour le meilleur (ex : Chris Esquerre, Tanguy Pastureau) ou pour le pire (ex : Arnaud le Guilcher, Fabrice Caro quand il fait du roman). Quitte à se délecter du seul plaisir de l'esprit, au détriment de la narration, alors autant lire le jamais égalé Dictionnaire du pire de Stéphane Legrand. Le livre de Chevillard m'agace parce qu'il est représentatif d'une arnaque littéraire contemporaine : les ricanements et les excès d'enthousiasme pour quelques mots bien tournés. Ça ne suffit pas pour faire un livre, et encore moins pour provoquer une telle publicité, au détriment d'auteurs moins connus qui mériteraient plus d'attention. le seul avantage de ce bouquin, c'est qu'on peut le commencer à n'importe quelle page, on ne perd rien de l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          375
D'Eric Chevillard, je ne connaissais que son journal '"l'autofictif" qu'il m'arrive de lire en ligne. On retrouve la même fantaisie, le même sens de la formule, l'érudition et l'humour dans ce texte.
Tout commence lorsque le narrateur rentre de vacances et qu'il découvre que sa petite tortue de Floride est morte déshydratée. Il raconte alors comment il a eu Phoebe, les rapports qu'il a avec cette tortue, ce qu'il avait prévu pour qu'elle subvienne seule à ses besoins pendant son absence. Il fait beaucoup de digressions très drôles aussi.
Ensuite, il raconte comment il a re-découvert un auteur inconnu et son envie de lui voler ses textes ou de le publier. C'est l'occasion pour lui de citer les textes de cet auteur dans son texte.
J'ai passé un agréable moment de lecture, c'est plein de fantaisie, un peu loufoque et décalé. Cependant, hormis ce plaisir éphémère de la lecture, que va t'il m'en rester ? Pour moi c'est surtout un exercice de style, la forme qui l'emporte sur le fond. Mais, ce n'est que mon avis !
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20440 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}