Vincent van Gogh fait partie de mes peintres préférés et si j'admire ses peintures, je connais assez peu sa vie, dans les grandes lignes seulement. Depuis toujours, il a été couramment admis qu'il a mis fin à ses jours le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise.
Seulement, depuis quelques années, certains romanciers et biographes remettent en cause ce scénario. Pourquoi ?
Parce que Vincent n'a pas laissé de lettre expliquant son geste. Mais tous les suicidés ne couchent pas forcément leurs intentions sur papier. Alors ?
D'autres raisons font également douter : l'arme qui a servi à sa mort n'a pas été retrouvée. Et surtout, pour quelle raison Vincent se serait-il tiré une balle dans le ventre en plein champ pour finalement retourner à l'auberge mourir dans son lit au bout de près de trente heures d'agonie ?
Et si Vincent ne s'est pas suicidé, qui l'a tué ? Les frères Secrétan ! C'est ce que sous-entendait
Jean-Michel Guenassia dans
La valse des arbres et du ciel et c'est la thèse que reprend
Sophie Chérer pour tisser la trame de Tuer Vincent.
L'autrice nous donne à lire ici, le récit du dernier été de van Gogh passé à peindre dans une frénésie, une certaine urgence. Elle nous montre la vie d'ascèse du peintre, totalement dévoué à son art et sa rencontre avec les frères Secrétan, issus de la bourgeoisie parisienne.
Gaston, l'aîné, qui barbouille quelques toiles, va voir en
Van Gogh un maître, alors que son cadet, René, va n'avoir de cesse que de le persécuter, le rabaisser, le traiter de prussien, etc.
Vincent, qui a échangé de nombreuses lettres avec son frère Théo cet été-là, comme à son habitude, ne fait nulle part mention des frères Secrétan !
Quelle est la part de réel dans cette histoire et celle des conjonctures ? Peu importe où est la vérité puisqu'ici
Sophie Chérer nous propose une fiction, un récit âpre à lire lorsque l'on aime le peintre car on le voit malheureux, tourmenté, malmené mais aussi exalté par la peinture.
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