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Critique de ladybaz


Les mangeurs de nuit, c'est l'histoire d'Hannah et de Jack. Deux être bercés par les légendes de leurs enfances, nipponnes pour Hannah, autochtones pour Jack. Deux êtres réfugiés dans la forêt canadienne, mais qui partagent l'amour des mots, de la poésie. Deux êtres blessés qui auront besoin l'un de l'autre pour panser leurs plaies.

Hannah est une “nissei”, c'est-à-dire qu'elle fait partie de la deuxième génération d'immigrés japonais. Sa mère Aika fut, comme des milliers d'autres Japonaises dans les années 1920, une “picture bride”, une fiancée sur photo. Déprimée par sa nouvelle vie, Aika sera une mère distante et froide pour Hannah. Son père, au contraire, la bercera d'histoires fabuleuses du Japon et lui apprendra l'importance des mots et la transmission de ces contes.
Jack, quant à lui, a grandi auprès d'une belle famille autochtone où les légendes sont des enseignements pour vivre en communion avec la nature. Féru de littérature, il se présente comme “le marcheur de ruisseau et l'amoureux des poèmes oubliés” et aspire à “épouser la sérénité de la forêt”.

Ce livre nous transporte dans les années 20 et 40 au Canada. Chaque chapitre alterne entre Jack et Hannah, entre le passé et le présent jusqu'à leur rencontre où leur destin se mêle enfin. À travers ces personnages, Marie Charrel s'attaque à deux parties sombres de l'histoire du Canada. La persécution et l'internement des immigrés japonais lors de la seconde guerre mondiale, mais aussi celles des pensionnats indiens forcés pour les enfants autochtones.

Malgré un contexte difficile, beaucoup de beauté et de poésie se dégagent de ce récit grâce à la plume envoutante de Marrie Charrel. Hannah et Jack sont des personnages sensibles et animés par le même amour des histoires et de la nature qui m'ont conquis dès les premières phrases. J'ai dévoré ce roman que je ne suis pas près d'oublier et qui est surement une de mes plus belles lectures de ce début d'année.
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