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Critique de nilebeh
Voilà un thriller qui ne manque pas de leviers pour susciter l'intérêt de son lecteur ! Il ne s'agit pas d'un polar bien classique mais de tout un petit univers créé par l'auteur autour d'une équipe de policiers. le capitaine Kermarec, Merlin de son prénom mais qui, vaguement honteux, se fait appeler Lino, en est le chef. Solitaire, ombrageux, fort bien fait (si on en croit ces dames), il suscite l'intégration d'une stagiaire, ce qui lui permettra de progresser dans la hiérarchie (là, j'apprends quelque chose). Il s'agit de Cécile Rivère, jeune femme un brin désabusée, manifestement perturbée par un passé douloureux, qui, ne supportant plus son rustre de collègue, envisageait de quitter la police. Ayant repéré d'étonnantes dispositions chez elle, Kermarec la persuade de faire partie de son équipe.
Il faut dire qu'elle des compétences inédites, Cécile : elle entend la voix d'une jeune femme morte, les veines ouvertes, dans sa baignoire. Et on apprend que le cadavre est en fait à des centaines de kilomètres de là. Elle suspend en pleine action le mouvement de ses collègues qui, sans elle, allaient droit à la mort ; elle perçoit des femmes mortes qui, d'un effleurement, la fond basculer dans l'hypothermie et le coma. Mais surtout, elle n'a pas son pareil pour remettre de l'ordre dans des enquêtes vouées aux errements les plus graves.
Pleine d'empathie pour les mortes, pour les victimes, elle utilise, et met au service de l'enquête, ses qualités supra-normales. Ce qui est extraordinaire, c'est que ni son supérieur ni ses collègues ne la traitent de cinglée. Au contraire, ils prennent ses analyses en compte.
Des personnages bien typés traversent ce roman, quoique un brin conventionnels. Une soeur tendre et aidante, Agathe, qui la récupère quasi détruite et la remet sur pied, un supérieur hiérarchique bourru qui, bien sûr, cache un coeur plein de tendresse ; un couple psychiatre-épouse chic sans vraie surprise dans ses dépravations.
L'intérêt du roman repose surtout sur le tandem Cécile-Kermarec, avec des scènes émouvantes, sur le rôle du paranormal comme moyen d'investigation. On imagine facilement qu'un tel livre pourrait servir de point de départ pour une série télévisée à la française sans doute à condition de faire l'impasse sur des moments d'une violence écoeurante.
Un agréable passe-temps donc, plutôt bien écrit.
Il faut dire qu'elle des compétences inédites, Cécile : elle entend la voix d'une jeune femme morte, les veines ouvertes, dans sa baignoire. Et on apprend que le cadavre est en fait à des centaines de kilomètres de là. Elle suspend en pleine action le mouvement de ses collègues qui, sans elle, allaient droit à la mort ; elle perçoit des femmes mortes qui, d'un effleurement, la fond basculer dans l'hypothermie et le coma. Mais surtout, elle n'a pas son pareil pour remettre de l'ordre dans des enquêtes vouées aux errements les plus graves.
Pleine d'empathie pour les mortes, pour les victimes, elle utilise, et met au service de l'enquête, ses qualités supra-normales. Ce qui est extraordinaire, c'est que ni son supérieur ni ses collègues ne la traitent de cinglée. Au contraire, ils prennent ses analyses en compte.
Des personnages bien typés traversent ce roman, quoique un brin conventionnels. Une soeur tendre et aidante, Agathe, qui la récupère quasi détruite et la remet sur pied, un supérieur hiérarchique bourru qui, bien sûr, cache un coeur plein de tendresse ; un couple psychiatre-épouse chic sans vraie surprise dans ses dépravations.
L'intérêt du roman repose surtout sur le tandem Cécile-Kermarec, avec des scènes émouvantes, sur le rôle du paranormal comme moyen d'investigation. On imagine facilement qu'un tel livre pourrait servir de point de départ pour une série télévisée à la française sans doute à condition de faire l'impasse sur des moments d'une violence écoeurante.
Un agréable passe-temps donc, plutôt bien écrit.
