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Critique de indimoon


"Stars shining bright above you
Night breezes seem to whisper "I love you" "
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Etrange comme cette lecture qui me laisse une sensation extrêmement fade fait écho à une mélodie que j'adore et chante souvent...
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"Birds singing in the sycamore tree
Dream a little dream of me"
...
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Il semblerait que Becky Chambers ait fait une très agréable sieste et un doux rêve au pied d'un beau sycomore.
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Elle se trouvait à Panga, dans un espace temps indéfini, au sein d'une société parfaitement utopique.
Une société plus évoluée que la notre dans le sens où elle a déjà atteint le stade où elle a dû drastiquement revoir son fonctionnement pour survivre.
Ainsi, pour valeur d'exemple, car je ne vais pas faire inventaire de toutes les douceurs imaginées par l'autrice, mais disons pour celles qui m'auront le plus marquées : le temps de la consommation à outrance est révolu et désormais, l'homme a convenu d'un espace qui lui est alloué sur Panga, tandis que tout le reste est laissé à l'état "sauvage", des territoires désormais vierges des humains. Tout n'est donc plus à exploiter, afin de produire et de coloniser, travers auparavant inhérents à l'Homme.
Ces territoires sont notamment occupés par des robots, les machines ayant gagné leur droit à l'indépendance suite à cette fin de "l'ère des usines".
C'est ainsi que s'engage un dialogue entre un robot et un humain, Dex, en quête existentielle, venu se perdre sur les routes dorénavant délabrées construites par ses ancêtres, sortant du territoire assigné aux humains.
Cela est paradoxal et pourtant très compréhensible, mais dans ce monde utopique où il est comblé dans ses souhaits, Dex est insatisfait, et n'en comprend pas la cause. le robot l'aidera-t-il à y voir plus clair ?
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Froeur Dex, "iel" est un moine. Autre sucrerie du rêve de Becky Chambers, un monde où l'on pourrait être "il", "elle" ou "iel". Il faudra se contenter de peu sur cet état de fait. Autant l'on comprend, en pointillé, pourquoi l'homme fait à Panga le choix de l'écologie et du respect de sa terre, autant sur la question du genre le livre fait preuve d'une vacuité digne d'un doux rêve.
Sans parodie, voici les seuls éléments à ce propos lors de sa rencontre avec le robot : p55
"Moi c'est Dex. Vous avez un genre ?
- Non
- Moi non plus. "
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De nos jours, l'on peut se sentir inapproprié à son corps, et choisir de changer de sexe. On peut aussi se sentir citoyen du monde avant de se sentir un homme ou une femme. Soit.
Mais une société où l'on nie quelconque appartenance à un genre, et où cela fait partie de son identité à part entière...C'est une idée super ! Mais cela méritait une attention toute particulière, cela méritait d'y être emmenée par une autrice qui redescend un peu de son nuage, le temps d'assumer son beau rêve.
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Mon attention a souvent vacillé, aux élucubrations de l'autrice dans son dialogue avec le robot, ce devait être quand ses paupières cillaient, promptes à s'ouvrir et à l'arracher aux rêveries.
J'attendais des sursauts de matière dans ce qui se veut avant tout une petite fable philosophique sur l'insatisfaction chronique.
Comme je me sens tout de même un peu visée, par curiosité, je lirai peut-être le tome 2 "Une prière pour les cimes timides". Eventuellement.
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