Moravagine, pensionnaire d'un asile pour nantis aliénés, séduit le médecin fraîchement diplômé qui est chargé d'en prendre soin. Sous couvert d'une étude clinique, le médecin libère son patient qui va pouvoir commettre ses méfaits et scelle ainsi le destin des deux protagonistes qui laissent derrière eux crimes, souffrance et révolution.
Mais sont-ils vraiment si différents ? Est-ce-que
Moravagine ne serait pas le double du narrateur ? Ou encore de
Cendrars lui-même ? En effet, la postface nous laisse entrevoir les difficultés éprouvées par
Cendrars pour enfin mettre un point final au livre
Moravagine.
Sous l'apparence d'un récit proche des péripéties d'un baron de Münchhausen avec une part d'ombre à la Jack l'éventreur, j'ai découvert plusieurs niveaux de lecture qui pourraient être d'ordre autobiographique (à vérifier), une critique voilée d'une société en déliquescence ou encore, de manière diffuse, certaines pratiques médicales dans le monde psychiatrique.
Moravagine nécessite donc une relecture qui sera sûrement ludique à la recherche des indices laissés par
Cendrars.
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